Ils sont contenus dans un document élaboré par le gouvernement et annexé sur la loi de Finances 2021.
Le gouvernement a élaboré un plan triennal annexé sur la Loi de finances 2021 pour relancer son économie. Baptisé « Plan de relance économique post Covid-19 », ce plan qui couvre la période 2021- 2023, vise à apporter un soutien aux branches d’activités fortement impactées par la crise et à celles capables de favoriser une relance rapide du secteur productif. A cet effet, une enveloppe de 871,8 milliards de Fcfa sera consacrée à la mise oeuvre de ce plan. « Il s’avère important de renforcer l’efficacité des mesures déjà prises afin de relancer l’activité économique pour retrouver le sentier de croissance compatible avec nos objectifs de développement », précise le document élaboré par le gouvernement qui tend non seulement à redéfinir notre modèle de développement, mais aussi à remédier à certaines tendances qui pèsent sur l’économie comme la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
Toutefois, « les mesures envisagées s’inscrivent entre autres dans le cadre de la politique nationale d’import-substitution et de promotion de la préférence nationale, en vue de renforcer la capacité de résilience du tissu économique local face aux chocs extérieurs », précise le document. Il a pour principal objectif : « situer la croissance économique sur le taux de référence de la Vision 2035 ». Il s’agit d’un taux de croissance moyen annuel de 4,7% entre 2020-2022, 7,7% entre 2023-2025 et 9,3% entre 2026-2030. Il convient de préciser que ce plan est constitué de plus de 80 actions regroupées en quatre axes, notamment la production/transformation, l’accompagnement des entreprises, le soutien aux filières de croissance et le renforcement de la compétitivité des entreprises.
Production/transformation
Le premier axe notamment le soutien à la production et à la transformation des produits de grande consommation évalué à 80 milliards de Fcfa, permettra de renforcer la production et la transformation agricole des spéculations jugées sensibles dans la mise en oeuvre de la politique d’import-substitution et de préférence nationale. Il s’agit principalement du riz, du mais, du soja, du mil/sorgho, du poisson, et de l’huile raffinée.
Le soutien aux entreprises
Le second axe du Plan est relatif à la mise en place des dispositifs adaptés et dédiés au financement des entreprises. Les pouvoirs publics prévoient à cet effet une enveloppe de 709,4 milliards, destinée à favoriser un plus grand accès au financement à moindre coût pendant cette période critique par certaines entreprises. « Il s’agit ici de résoudre les difficultés d’accès au financement du haut et du bas du bilan des entreprises, à travers des lignes spécifiques de financement logés dans les établissements bancaires », précise le document. Deux administrations seront responsables de ce portefeuille : le ministère des Finances, et celui en charge de l’Economie.
L’accompagnement des filières de croissance
La pandémie du Covid-19 a en effet eu en plus de son volet sanitaire, des conséquences sur le fonctionnement des entreprises, en raison notamment des mesures de restriction imposées par le gouvernement pour limiter sa propagation. De plus, du fait des principaux canaux de transmission, certaines branches d’activités ont été durement affectées par cette pandémie. C’est pourquoi le troisième axe du Plan de relance économique 2021-2023 repose sur la dynamisation des branches/filières de croissance. Une enveloppe de 50 milliards de Fcfa a été prévue à l’effet de « renforcer la résilience des entreprises de ces différentes branches et favoriser une relance rapide de l’activité économique ». Il s’agit ici de renforcer l’offre locale, satisfaire la demande intérieure et conquérir les marchés internationaux, avec des actions prioritaires en faveur de la restauration de l’activité des entreprises des filières les plus affectées par la pandémie, à travers la dynamisation des branches/filières de croissance, dans la perspective de satisfaire la demande intérieure et conquérir les marchés internationaux.
Renforcement de la compétitivité des entreprises
Afin de lever certains goulots d’étranglement qui obèrent la production des entreprises locales, le gouvernement envisage la mise en oeuvre des actions visant à renforcer leur compétitivité. C’est toute la mission soulevée par le quatrième axe du Plan en question. Evalué à un montant de 21 milliards de Fcfa, les mesures à mettre en oeuvre ici visent à alléger les coûts des facteurs des très petites, petites et moyennes entreprises exerçant particulièrement dans le secteur agricole. De manière spécifique, il sera question de favoriser le renforcement : des infrastructures de facilitation du commerce ; des capacités des acteurs dans les techniques de développement des chaines de valeur ; de la recherche et l’innovation en particulier dans le développement agricole. Par ailleurs, il sera question de renforcer les capacités de mobilisation de l’épargne privé pour favoriser le financement des entreprises. De même qu’un effort sera consenti en vue d’améliorer l’accès au marché national des entreprises locales, à travers notamment la commande publique.