Ces estimations sont contenues dans le rapport de l’Institut national des statistiques de la Guinée équatoriale rendu public le 05 avril 2021 par Ricardo Nsue Ndemesogo, son directeur général.
L’Institut national des statistiques de Guinée équatoriale (Inege) a rendu public le 05 avril 2021 ses perspectives de croissance pour l’année 2021. C’était au cours d’une séance ouverte aux médias et présidée par Ricardo Nsue Ndemesogo, son directeur général. Selon l’Inege pour l’année 2021, la Guinée équatoriale s’attend à ce que son économie enregistre une croissance positive d’environ 2,8%. Malgré le fait que l’année 2021 ait commencé avec une aggravation de la pandémie Covid-19, due à des mutations du coronavirus. Le rapport indique qu’en Guinée équatoriale, le gouvernement continue de prendre des mesures sanitaires pour prévenir et atténuer l’impact, à la fois sur la population et sur l’économie, et le programme de vaccination contre la Covid-19 dans le pays a commencé. C’est dans ce sens que la première phase du projet de monétisation du gaz a été lancée dans le champ Alen, plus connu sous le nom de Backfilling. Un projet qui, selon le ministère des Mines et des Hydrocarbures, devrait monétiser environ 580 milliards de pieds cube (BCF). En revanche, poursuit la note de conjoncture, la loi de finances de 2021 prévoit une augmentation des dépenses publiques, où les dépenses courantes augmenteraient de 18,1% et celles d’investissement le feraient de 14,5%, par rapport à l’exécution préliminaire de l’exercice 2020.
Le document a aussi évoqué la situation mondiale. Elle a révélé que, « les économies du monde s’adaptent et se déplacent pour trouver des solutions, notamment un vaccin pour la vaccination des citoyens. Et dans cette perspective, les spécialistes prévoient une reprise progressive des marchés, par exemple, le prix du pétrole brut enregistrerait une hausse de 6,6% pour s’établir à 44,0 le baril, selon la Banque mondiale ». Dans cet environnement, on s’attend à ce qu’en 2021, l’économie nationale atteigne un taux de croissance positif de 2,8%, principalement en raison de l’augmentation de la production de gaz dérivé et de la reprise progressive de certaines activités du secteur tertiaire, par rapport à l’année 2020, comme le commerce, les transports, l’administration publique, etc. En ce sens, on s’attend à ce que le PIB pétrolier augmente de 4,7% et le PIB non pétrolier de 0,5%.
Estimation de 2020
Evoquant la situation de 2020, le rapport mentionne que malgré une situation internationale défavorable (avec un prix du brut à 41,3 le baril, soit une baisse de 32,8%), le ministère équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures a su motiver les entreprises du secteur à maintenir leurs investissements et permettre les exportations de pétrole brut de se redresser de 0,2%, contre -5,5% en 2019. Ce rebond des activités extractives a conduit à une amélioration de la baisse du PIB, qui s’établissait aux alentours de -4,9% contre -6% en 2019; où le PIB est passé de -9,3% en 2019 à -6,2% en 2020; alors que la stagnation de l’économie nationale, causée par la Covid-19, a conduit à une détérioration du PIB non pétrolier, qui est passé de -2,0% en 2019 à -3,3% en 2020. Dans la même période en revanche, la conjoncture internationale défavorable, avec des prix des hydrocarbures bas, a impacté les revenus de la Guinée Equatoriale et, par conséquent les dépenses publiques. En effet, par rapport à 2019, les recettes de l’État ont enregistré une baisse de 33,9%, du fait de la réduction des recettes pétrolières et non pétrolières de l’ordre de 36,7% et 22,9% respectivement. Cette contraction des recettes de l’État a eu un impact négatif sur les dépenses publiques, qui ont enregistré une baisse de 16,6% par rapport à 2019; la baisse des dépenses courantes est de 10,6% et les dépenses d’investissement de 30,1%.