La stratégie de souscription de l’emprunt obligatoire par appel public à l’épargne sera dévoilée le 26 mai 2021 dans la capitale économique du Cameroun.
La République du Gabon lancera les souscriptions de son emprunt obligataire par appel public à l’épargne le 26 mai 2021 à Douala. Cet appel public à l’épargne d’un montant de 200 milliards de Fcfa et dénommé « EOG 6,00% net 2021-2026 », est arrangé par Emrald Securities Services (ESS bourse). L’opération a reçu l’aval de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) le 30 mars 2021. Selon les informations rendues publiques par la Cosumaf, le Gabon veut emprunter 200 milliards de Fcfa repartis en 20 millions de titres d’une valeur nominale de 10 000 Fcfa. Le pays d’Ali Bongo propose de rémunérer à un taux d’intérêt annuel de 6% net d’impôts et taxes, les personnes qui vont lui prêter de l’argent dans le cadre de cette opération. Les intérêts sont payables annuellement à partir de la première date d’anniversaire de la date de jouissance des titres. Le remboursement du capital se fera sur une période de 4 ans (2023-2026), après un an de différé, soit le paiement du quart du capital chaque année. En plus de pouvoir être admis en refinancement auprès de la Beac, les titres « EOG 6,00% net 2021-2026 » seront cotés à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac).
Toujours selon la Cosumaf, le Gabon sollicite ce prêt pour rembourser une partie de sa dette arrivée depuis à échéance, et donc le montant n’a pas été communiqué. Une partie des 200 milliards de Fcfa recherchés auprès des investisseurs de la Cemac vont également permettre de financer le Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’Economie du Gabon, lancé en janvier dernier. En attendant les résultats issus du comportement des investisseurs, l’on se souvient que le dernier emprunt obligataire lancé sur le marché financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale par l’État gabonais le 20 septembre 2019 «EOG 6,25% Net 2019-2024», avait permis à l’Etat gabonais de récolter 126 milliards de Fcfa sur les 100 milliards de Fcfa initialement sollicité soit un rendement de 126%.