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Un incubateur annoncé pour booster la filière

Un appel d’offres vient d’être lancé par l’agence de coopération allemande GIZ à cet effet.

Accompagner et soutenir les entrepreneurs, les start-up et les entreprises de petites tailles oeuvrant dans le domaine du textile. Tel est l’objectif visé par l’Agence de coopération allemande (GIZ) à travers la mise sur pied d’un incubateur en vue de booster la filière qui semble en perte de vitesse au Cameroun. Un appel d’offres en vue de la sélection d’un bureau d’études international devant mettre en oeuvre ledit incubateur vient d’être lancé. L’initiative qui s’inscrit dans le cadre du programme « durabilité et valeur ajoutée dans les chaînes d’approvisionnement agricoles », va réunir autour des entreprises, les partenaires financiers et techniques chargés de les appuyer. Ceci à travers des formations diverses, des services de mentorat et de conseils. L’objectif final est de permettre aux incubés d’être davantage professionnels, tout en étant crédibles auprès des banques et autres établissements de crédit.

Selon la GIZ, il existe au Cameroun de « nombreux projets de micros, petites et moyennes entreprises industrielles textiles, qui fabriquent des produits textiles à base du coton pour le marché local et régional. Ces produits comprennent des produits médicaux et hygiéniques, des couches, des matelas, des vêtements de travail, des accessoires traditionnels, etc. Pourtant, les investissements font encore défaut ». Pour mettre en lumière ces initiatives, elle suggère que soit mis en place, un véritable dispositif d’accompagnement. Cela permettra de « promouvoir l’ajout de la valeur locale et la création d’emplois », soutient la GIZ. Selon Jonathan Fru, secrétaire général du ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), le développement de la filière coton-textile-confection fait face à de nombreuses contraintes qui entravent et pénalisent l’essor harmonieux des activités qui la composent. Le taux de transformation au niveau local était inférieur à 10% au cours de ces dernières années alors qu’il se situait à 15% dans les années 1980. En effet, la filière coton-textile-confection est classée parmi les niches de croissance au Cameroun. Des unités de production impliquées dans divers segments emploient environ 66.600 personnes, apprend-t-on. Dans ce domaine, le pays dispose de plusieurs atouts et savoir faire à travers des sous-traitants, artisans, couturiers, stylistes, maîtres-tailleurs, et bien d’autres. Un potentiel que le gouvernement camerounais veut transformer en opportunité à travers la Stratégie nationale de développement (SND) sur la période 2020-2030. Au-delà de porter la production cotonnière à 600.000 tonnes par an d’ici 2025 au lieu des 310.000 tonnes actuelles, il vise également la transformation locale d’au moins 50% de celle-ci à l’horizon 2030. Conscient des difficultés rencontrées par les acteurs de la filière, l’Etat camerounais à travers le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) octroie des appuis divers à l’effet de faire émerger des initiatives porteuses de croissance. Le projet pilote de relance de la filière coton-textile-confection d’un coût de 260 millions de Fcfa en est une parfaite illustration. Cependant, le plaidoyer de certains acteurs de la filière à l’Etat, est que ce dernier tout comme les entreprises locales soient fournis en tenues et équipements vestimentaires incorporant au moins 60% du coton camerounais.

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