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L’Extrême Nord au menu des Journées commerciales Cameroun-France

Les acteurs de développement de cette région ont étalé son potentiel lors de la première édition de cet évènement organisée par Ecam.

Avec une superficie de plus de 34.000Km2 et une population de près de 5 millions d’habitants selon l’Institut national de la statisque (INS), la région de l’Extrême Nord présente de nombreux atouts peu ou pas exploités. Le climat chaud et sec de cette partie du septentrion freine l’ambition des investisseurs. Pourtant, elle possède de nombreuses potentialités qui peuvent selon le Président du conseil régional de la région de l’Extrême-Nord Daniel Kalbassou, être avantageuses pour le développement de cette région et par conséquent pour l’économie camerounaise.

« Dans la région de l’Extrême-Nord, il fait extrêmement chaud, et il pleut 3 à 4 mois par an pour 700.000 à 800.000 m3 d’eau. Comment faire pour exploiter ce soleil et conserver cette eau, développer l’irrigation puisque notre région est essentiellement agricole… », s’interroge Daniel Kalbassou. Cette région qui compte uniquement deux grandes sociétés notamment la Semry (Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua) et la Sodecoton, a pourtant hâte d’attirer de nouveaux investisseurs. Ses atouts agricole, touristique, artisanal et sa position transfrontalière avec des pays comme le Tchad et le Nigéria font d’elle une zone « favorable pour le commerce, les échanges et même pour le développement des activités ».

Le potentiel agropastoral de la région du Littoral est tout aussi important. D’après le Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), cette partie du Cameroun compte à peu près 800.000 Bovins, 5 millions de petits ruminants et 150.000 porcs. Elle produit à elle seule 80% des oignons du Cameroun, 69 % de mil, 51% de riz, 40% de gombo, 35% d’arachides, 35% de coton, etc. « Ces éléments nous emmènent à dire qu’ils sont notre relance dans l’économie », affirme Daniel Kalbassou.

Lors de la première édition des Journées commerciales Cameroun France (JCCF), organisée du 16 au 17 juin 2021 par Entreprise du Cameroun (Ecam), le maire de la ville de Maroua, Dr Sali Babani, a présenté sa municipalité comme une ville « d’avenir ». « Nous avons énormément de potentiels tant dans le secteur artisanal, textile, qu’agricole. La Ville de Maroua dispose d’une zone franche industrielle qui ne demande qu’à être exploitée », souligne Dr Sali Babani.

Classée Zone économiquement sinistrée (ZES) depuis 2017, la région de l’Extrême Nord est ouverte à de nombreuses opportunités. Un plan d’urgence pour la création des entreprises et des emplois a été lancé. Les acteurs du développement de cette partie du septentrion sont conscients de la lenteur du développement dans leur région, mais avec le recul de la crise sécuritaire, ils restent confiants. « L’économie camerounaise est en pleine mutations et la région du Littoral ne doit pas être en reste. Ses atouts peuvent contribuer à la résilience de l’économie camerounaise. Son sol et son sous-sol sont riches. Le secteur minier est également une filière d’avenir dans la région », témoigne Adamou Sidiki, directeur général de Notocam, par ailleurs administrateur du mouvement patronal Entreprises du Cameroun (Ecam).

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