C’était le 11 juin dernier à Yaoundé en présence des responsables des deux structures.
Capitaliser les points forts tout en corrigeant les insuffisances de l’économie camerounaise. Tel est l’objectif visé par le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) à travers la publication fin 2020, du « livre blanc » présenté le 11 juin dernier aux étudiants de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), une institution publique spécialisée dans la formation des cadres de la fonction publique camerounaise. C’était en présence de Célestin Tawamba, le président de cette organisation patronale assisté de sa première vice-présidente en la personne de Reine MbangEssobmadjè, et de Joseph SoumbouAngoula, directeur général de cette prestigieuse école, des chefs d’entreprises et bien d’autres invités. Il s’agissait de la seconde étape d’une tournée entamée deux mois plus tôt.
En saluant l’initiative du patronat, le directeur général de l’Enam a indiqué que celle-ci s’inscrit dans la dynamique du partenariat existant depuis 2019 entre les deux institutions, appelant au passage ses élèves à capitaliser cette opportunité pour être capables de jouer plus efficacement leur futur rôle dans les processus décisionnels dans le pays. Pour le président du Gicam, la lecture de ce livre par les étudiants de l’Enam les aidera à mieux cerner les problématiques liées au décrochage industriel du Cameroun, ainsi que la récurrence des crises et le chômage massif des jeunes diplômés. Quelques modules ont été présentés pour la circonstance par certains responsables du Gicam. Ils portent notamment sur le modèle économique, la fiscalité, la gouvernance, le financement et l’urgence d’un dialogue économique et social rénové et efficace. Ces différentes présentations ont été par la suite complétées par les interventions de Reine MbangEssobmadjè, vice-présidente du Gicam, qui a donné un aperçu des problématiques du secteur des télécommunications au Cameroun tandis que Françoise Puene, directrice générale du groupe « Franco et Compagnie », a soulevé les problématiques liées au harcèlement fiscal par les Inspecteurs des impôts et à la collusion entre la sphère politique et économique au Cameroun. Pierre KAM, secrétaire général de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam) pour sa part, est revenu sur la problématique spécifique du financement des PME.
Au cours des échanges, les panélistes ont édifié les étudiants de l’Enam qui ont posé des questions essentiellement sur la fiscalité, mais aussi sur l’infrastructure de qualité, la migration du secteur informel vers le formel, la place de la paix, les industries créatives etc. Elle conforte le patronat comme une force de propositions et interpelle les cadres en formation dans les régies financières (Douanes, Impôts, Prix, Poids et mesures) de manière à forger un modèle de patriote devant servir avec honnêteté et dévouement. En guise de conclusion, le président du Gicam a salué l’engagement des élèves et des enseignants de l’Enam autour de cet événement ainsi que la qualité de la note de lecture et des échanges. Il a appelé à une transformation de cette prestigieuse école en un temple de service à travers notamment la création d’un corps de magistrats fiscalistes imprégnés des réalités du monde de l’entreprise.