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Les préalables pour le retour de Sano sur le marché

Dans un communiqué du 13 juillet 2021 relatif à la levée de sa suspension de six mois, le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique exige de cette entreprise, l’acquisition d’une chaîne automatique ainsi que la modification de la dénomination de ses produits.

Suspendue de toutes activités depuis le 4 mars 2021, la société Sano spécialisée dans la production et la distribution de l’eau minérale pourrait revenir sur le marché. C’est ce qui découle de l’arrêté signé le 13 juillet dernier par Gabriel Dodo Ndocké, le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) à cet effet. « Est levé pour compter de la date de signature du présent arrêté, la suspension des activités d’exploitation et de conditionnement de l’eau Sano par la société éponyme », écrit-il.

Cependant, il est exigé d’elle, l’acquisition d’une chaîne complète automatique en matière de conditionnement des gammes de 5 et 10 litres, qui, malgré la levée de la suspension des activités de l’entreprise, demeurent interdites. Il est également attendu du top management de Sano S.A, la modification de la dénomination de ses produits. A la place « d’eau minérale naturelle », les étiquettes doivent porter la dénomination « Eau minérale Sano », insiste Gabriel Dodo Ndocké. En effet, dans un arrêté signé le 4 mars 2021, le Minmidt reprochait à cette entreprise, « le non-respect des normes d’exploitation et de conditionnement de l’eau des bouteilles et de bonbonnes d’eau destinée à la consommation du public en application des dispositions des articles 95, 213, et suivant la loi du 14 décembre 2016 portant Code minier… ». Aussitôt fait, les services compétents du ministère du Commerce (Mincommerce) notamment la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes, a procédé non seulement à la fermeture des installations de ladite entreprise, mais également à la saisie des produits incriminés.

En réaction, l’entreprise par le biais de son directeur général a publié une « lettre de mise au point », le 5 mars 2021. Dans cette correspondance, le patron de la structure disait « n’avoir pas encore été notifiée de cette décision ». Par conséquent, « la Société Sano, entreprise citoyenne de nationalité camerounaise précise qu’aussitôt notifiée, elle tirera les conséquences qui s’imposent », précisait-t-elle. Cette dernière n’excluait pas des poursuites judiciaires à l’encontre de l’Etat. « La société Sano informe les uns et les autres que tout sera entrepris sans cette notification préalable engagera la responsabilité pleine et entière de ses auteurs », a-t-elle poursuivi. Etaient ainsi visés, le Minmidt et son collègue du Commerce, auteur de l’instruction donnée le 5 mars dernier à la Brigade de contrôle et de répression des fraudes de son département ministériel. « Au regard de ce qui précède, et au nom de la protection et la préservation de la santé des consommateurs, je vous demande d’organiser, toutes affaires cessantes, le déploiement de vos équipes sur le terrain en vue de procéder au retrait immédiat des produits incriminés du marché », écrivait Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. Depuis lors, rien n’a été entrepris par l’entreprise Sano S.A jusqu’à la levée de sa suspension qui a duré un peu plus de quatre mois.

Entretemps, la levée de la suspension des activités de cette entreprise dès septembre 2021 était conditionnée par la réalisation d’un plan du site faisant ressortir « clairement le périmètre des points de captages », la présentation d’un rapport de décontamination totale du site réalisée par une structure agréée par le ministère de la Santé publique (Minsanté). A côté de ces deux prescriptions, le ministre Minmidt exigeait également de l’entreprise, la présentation d’un plan de gestion des déchets approuvé par l’administration en charge de l’environnement, et la mise en place des lignes de conditionnements automatisées pour toutes ses gammes de produits. Aussi, elle devra présenter les résultats des analyses physicochimiques et microbiennes complètes réalisées par un laboratoire agréé par le Minmidt ou le Minsanté. De son côté, l’entreprise suspendue a tenu à rassurer les consommateurs de ce « qu’elle a mis et mettra tout en oeuvre pour la qualité irréprochable de ses produits ». Car, dit-elle, « elle n’a jamais préalablement reçu une quelconque mise en demeure relative au conditionnement de ses produits ».

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