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La fin de l’exportation du bois en grume repoussée en 2023

C’est ce qui ressort de la réunion du Conseil des ministres en charge des Forêts, de l’industrie et de l’environnement, de l’économie, de la planification, des finances et du budget de la Cemac tenue le 28 juillet dernier par visioconférence.

Encore une année supplémentaire pour l’entrée en vigueur de la résolution prise par les ministres en charge des Forêts, de l’Industrie et de l’Environnement de la sous-région en septembre 2020. Réunis une fois de plus en visioconférence la semaine dernière, ils ont pris l’engagement de repousser l’application de la décision d’interdire les exportations du bois en grume désormais en 2023, contrairement à celle initialement prévue en 2022. Pour justifier ce report, les responsables de la Cemac soulignent qu’ils entendent instaurer une période transitoire allant de janvier à décembre 2022, afin de procéder aux études préalables de maturation des projets d’investissements dans la transformation du bois, retenus dans le cadre de la première phase du processus d’interdiction des exportations du bois en grume dans cet espace communautaire. « Pour la première phase, il a été identifié dans chaque pays deux zones économiques spéciales pour l’installation des industries de 1ère, 2e et 3e transformation du bois et deux plantations forestières. Il faut rappeler que les plantations forestières ont un rôle économique, social et surtout écologique pour la préservation des écosystèmes du Bassin du Congo », explique Duval Antoine Dembi, le directeur du développement industriel, des mines et du tourisme au sein de la Commission de la Cemac.

Pour l’accompagnement de cette mesure, il a été décidé la création des zones économiques spéciales pour installer les industries de 1ère, 2e et 3e transformation du bois. Le secteur de l’exploitation forestière dans le bassin du Congo est caractérisé par une double configuration, avec, d’une part, un secteur formel à haute visibilité, presque exclusivement tourné vers l’exportation et dominé par de grands groupes industriels à capitaux étrangers, et d’autre part un secteur informel longtemps négligé et sous-estimé. Il convient de rappeler que le secteur de l’exploitation forestière industrielle en Afrique centrale produit en moyenne 8 millions de mètres cube de bois chaque année. Après une période de lente croissance au cours des 15 dernières années, cette production a diminué d’environ 2,5 millions de mètres cubes en 2008 à cause de la crise financière internationale qui a affecté le marché du bois tropical. Cette baisse a été particulièrement importante dans les pays ayant de grands volumes d’exportation tels que le Cameroun et le Gabon. Au Cameroun par exemple, l’Etat perd près de 50 milliards de Fcfa chaque année.

En rappel, le Bassin du Congo est le deuxième plus grand bassin fluvial du monde, après celui de l’Amazone. Il couvre une superficie de 3.730.500 km2 où vivent 93,2 millions d’habitants, avec des densités très variables selon les zones. Selon des données, il resterait environ 160 millions d’hectares dans le bassin du Congo, et l’Afrique centrale abriterait, environ 10% de la biodiversité mondiale composée de forêts de plaine et alluviales qui compteraient plus de 10.000 espèces de plantes supérieures dont 3000 endémiques.

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