Sosthène Ossoungou Ndibangoye, le ministre gabonais en charge du Budget l’a révélé le 5 août 2021 à Libreville.
Les conférences budgétaires ministérielles en vue de l’élaboration du projet de loi de Finances (PLF) 2022 ont débutées le 5 août 2021 au Gabon, sous la conduite du ministre gabonais en charge du Budget, Sosthène Ossoungou Ndibangoye. Conformément aux dispositions du décret n°78 de 2014, ces séances visent un double objectif à savoir premièrement, disposer d’une base de données composée de projets réalistes et réalisables à conduire pour mettre en oeuvre les 12 batailles clés retenues dans le PAT en 2022, ainsi que les projections à moyen terme. Et, deuxièmement, élaborer une cartographie des indicateurs, objectifs et cibles à moyen terme, en cohérence avec le PAT. « Les conférences budgétaires cette année vont être articulées autour des 3 pivots du Plan d’accélération de la transformation (PAT)», a déclaré Sosthène Ossoungou Ndibangoye. Le ministre du Budget parle du pivot économique, du pivot social et du pivot transverse. Ceux-ci contiennent en tout 12 batailles clés à mettre en oeuvre dans le cadre du PAT. Ces pivots consistent respectivement : à porter les secteurs de croissance ; créer les conditions d’un nouveau pacte social fondé sur la préservation des filets sociaux ; mettre à niveau tous les catalyseurs des infrastructures ; améliorer le climat des affaires et l’assainissement des finances publiques. « L’autre particularité de ces conférences budgétaires, c’est qu’elles portent essentiellement sur l’investissement et sur la démarche performance », a-t-il précisé à la presse locale.
Selon lui, pour garantir le succès des investissements qui seront pris en compte dans le PLF, quelques règles doivent être précisées. « La première c’est qu’il faudra sélectionner des projets matures ayant fait l’objet d’études pour garantir leur exécution», a déclaré le ministre du Budget. En clair, il s’agit des projets dont le processus de mise en oeuvre est maîtrisé, permettant ainsi d’atteindre les objectifs fixés. Lesdits projets devraient être prêts à être réalisés dans des conditions qui garantissent d’une part, l’absence de difficultés prévisibles, et d’autre part, l’anticipation de l’impact après réalisation. Ce qui pourrait éviter l’abandon des chantiers faute de maturité suffisante, et permettra de mener à bien les différents projets. A cela s’ajoute une deuxième règle : solliciter des études pour les projets non matures. Et une troisième pour arrimer les projets d’investissement aux batailles du PAT. « Puisque ce sont des investissements il faut s’assurer de la démarche de performance pour qu’on atteigne les résultats escomptés », a soutenu Sosthène Ossoungou Ndibangoye. Insistant sur le fait qu’avant tout investissement, il doit avoir des études permettant d’inscrire la dépense et de faciliter ultérieurement les appels d’offres, il a soutenu, « nous ne voulons pas les idées de projets, nous voulons des investissements qui ont fait l’objet d’études. Et s’il n’y a pas d’études, alors nous n’inscrivons pas l’investissement mais l’étude pour avoir le niveau de l’investissement à réaliser ».