Une convention relative à cet investissement a été signée le 4 août dernier à Yaoundé entre Koné Dossongui, son promoteur et la directrice générale de l’API.
La Société internationale du ciment (SIC), filiale du groupe Atlantique, sera certainement la toute première cimenterie à s’implémenter à Kribi, cité balnéaire située dans la région du Sud-Cameroun. C’est du moins ce qui ressort de la signature le 4 août dernier à Yaoundé, d’une convention y relative entre l’investisseur ivoirien Bernard Koné Dossongui et Marthe Angeline Mindja, la directrice générale de l’Agence de promotion des investissements (API).
Par cet acte, le Cameroun va octroyer des incitations telles que prévues par la loi promulguée en 2013 à cet effet, dans le cadre de la mise sur pied dans la zone industrialo-portuaire de Kribi, de cette unité de production d’une capacité annuelle de 1 million de tonnes. D’après le site « Investir au Cameroun », la SIC aurait déjà obtenu l’aval des dirigeants du Port autonome de Kribi (PAK) pour son implantation dans le site portuaire. En attendant la pose de la première pierre de ce projet, les travaux d’aménagement des 10 hectares mis à sa disposition par le PAK ont démarré depuis le 3 août 2021, apprend-t-on de sources bien informées. D’après Patrice Yantho, chief executive officer (CEO) du cabinet camerounais JMJ Africa, spécialisé dans l’accompagnement des investisseurs cité par notre source susmentionnée, « les travaux de construction de cette usine vont démarrer au cours de cette année et s’étendre sur une durée de 24 mois au plus », a-t-il confié à ladite source.
La cimenterie qu’entend mettre sur pied le milliardaire ivoirien à Kribi et la toute première au Cameroun, intervient après l’inauguration le 28 janvier 2021 de celle d’Abidjan (Société de ciment de Côte d’Ivoire) d’une capacité annuelle de 1,5 million de tonnes bâtie dans la nouvelle zone industrielle d’Akoupé-Zeudji sise au PK 24 au nord de la capitale économique ivoirienne. Le choix de la ville de Kribi n’est certainement pas anodin puisque le groupe Atlantique y est déjà implanté à travers Atlantic Cocoa, la première unité industrielle spécialisée dans la transformation des fèves de cacao à s’installer sur ce site portuaire grâce à un financement d’environ 40 milliards de Fcfa. Des sources dignes de foi indiquent que la mise sur pied de la nouvelle unité projetée va coûter un peu plus de 39 milliards de Fcfa. Difficile de dire pour l’instant si ces financements proviendront uniquement des fonds propres d’Atlantic Cement, ou si 50% des financements seront issus de la Banque centrale populaire (BCP) du Maroc et 50% de la filiale de la holding Atlantic Group comme ce fût le cas avec la cimenterie d’Abidjan.
Agé de plus de 71 ans, le milliardaire ivoirien Bernard Koné Dossongui, au-delà de ses apparitions publiques rares, se distingue également par la diversification de ses activités. Déjà présent dans la finance et les télécommunications, l’agro-industrie, la cimenterie, les Bâtiments et travaux publics et bien d’autres, il lorgne aussi le secteur meunier. Selon le mensuel « Jeune Afrique », l’industriel compte lancer cette année, la construction à Cotonou, capitale économique du Bénin, d’un grand moulin d’une capacité initiale de 600.000 tonnes modulables en plusieurs phases. Un projet devra sauf changement, être financé par la Banque d’investissement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bidc).
