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Les priorités du budget 2022

Selon les prévisions issues des conférences budgétaires, il est projeté à 2769,3 milliards de Fcfa, contre 3127,9 milliards de Fcfa en 2021.

Quelques jours après la tenue des conférences budgétaires, le gouvernement vient de révéler ce qui devrait constituer le budget pour l’exercice 2022. Ainsi, malgré les contraintes financières liées aux affres de la crise sanitaire et économique issues de la pandémie de Covid-19, le Projet de loi de finances (PLF) 2022 en République gabonaise demeure très optimiste. Et pour cause, passé au révélateur, ce budget projeté évalué à 2769,3 milliards de Fcfa, contre 3127,9 milliards de Fcfa en 2021, semble ne pas tenir compte de l’urgence de réduire le niveau actuel de dépenses. Un niveau jugé excessif par bien des observateurs de la sphère économique, pour un pays dont la survie économique ne dépend plus que des emprunts bilatéraux et multilatéraux.

En effet, loin de tenir compte de l’urgence d’optimiser les ressources tout en misant sur la relance de l’investissement public en soutenant l’entreprenariat, ce budget prévisionnel pour l’exercice 2022 semble une nouvelle fois loin de la réalité, selon certains observateurs. Une réalité qui impose pourtant de miser sur le développement d’infrastructures de base, afin de porter le processus de transformation par la diversification. Privilégiant une nouvelle fois des dépenses de fonctionnement qui ne cessent de croître puisqu’établies depuis plus de cinq ans à 1200 milliards, l’exécutif s’enfonce donc dans ses «dérapages budgétaires» tant décriés avec des charges de trésorerie et de financement situées respectivement à 1995,5 milliards de Fcfa et 773,9 milliards de Fcfa.

Même si «sur le papier» l’on évoque «des prévisions commandées par une optimisation de nos choix budgétaires en priorisant, notamment, les dépenses d’investissement selon les directives du président de la République» comme évoqué au sein du ministère du Budget, force est de constater que ces conférences budgétaires n’ont pas satisfait les attentes de tous. En dépit du fait que le contexte actuel marqué par une timide reprise économique et une pandémie de Covid-19 plus que jamais présente, imposait des choix forts. Avec un Plan d’accélération de la transformation (PAT) axé autour de trois pivots transversaux à mettre en oeuvre d’ici deux ans, une dette abyssale dont il faille infléchir la tendance urgemment, de nouveaux secteurs porteurs de croissance à développer, une population à sortir de la précarité et un nouveau pacte social à créer, difficile de comprendre de tels choix, portés sur la préservation du train de vie de l’Etat.

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