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Il faut renforcer les systèmes de santé en Afrique

Les priorités de l’Afrique en matière de santé pour les 12 prochains mois seront définies lors des travaux de la 71ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, considérée comme la plus importante réunion sur la santé publique sur le continent. C’est également le cadre idoine pour adopter les plans financiers visant à améliorer la santé et le bien-être des personnes. Comme on pouvait s’y attendre, la pandémie du Covid-19 qui sévit depuis plus d’un a et demi dans le monde avec ses conséquences néfastes sur les économies des pays, est au centre de la rencontre de trois jours qui se déroule exclusivement en ligne. Le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a de ce fait « exhorté les pays africains à soutenir un traité international ou tout autre instrument légal permettant d’améliorer la coopération internationale concernant la préparation et la riposte à la pandémie ».

Il est donc attendu des plus de 400 participants dont 47 ministres de santé Africains ainsi que des représentants des agences des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales, de la société civile, du monde universitaire et des partenaires de développement qui prennent part à ces assises, de définir le programme de santé du continent, lui aussi durement frappé par la crise sanitaire. Comme l’a relevé la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique Dre Matshidiso Moeti : « La Covid-19 représente à la fois une opportunité et un rappel frappant du besoin de repenser les systèmes qui renforcent l’équité, et d’investir davantage dans le développement d’un monde plus sain et plus juste ». Surtout que la crise sanitaire est en effet venue mettre à nue la faiblesse des systèmes de santé africains avec notamment le manque d’infrastructures sanitaires et la faible qualité des plateaux techniques dans les hôpitaux, le déficit de personnels soignants, les coûts onéreux des prestations, le manque de médicaments, les attentes de très longue durée pour la prise en charge. Des failles qui se font plus ressentir en zone rurale.

Fait plus grave, les failles du système de santé africain favorisent le tourisme médical qui entraine régulièrement les évacuations sanitaires des dirigeants, leurs proches ainsi des hauts cadre de l’administration pour se faire soigner à grands frais dans les hôpitaux d’Europe, d’Asie ou d’Amérique. Ces coûts se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards en fonction de la pathologie. Or, cet argent peut être investi sur le continent pour l’amélioration de la qualité des infrastructures sanitaires.

La rencontre du Comité régional de cette année est donc consacrée aux différentes façons d’intensifier la riposte à la Covid-19. Selon le communiqué de presse publié à cet effet, il s’agit « de relancer les efforts visant à mettre fin à toutes les formes de polio, d’éliminer le cancer du col de l’utérus, ainsi que de renforcer l’utilisation des technologies liées à la santé. La réunion sera aussi l’occasion de discuter des mesures d’amélioration d’un vieillissement sain sur le continent, de même que du renforcement de la lutte contre la tuberculose, le VIH, les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite, et de la fin de la méningite d’ici 2030, parmi d’autres priorités clés liées à la santé ».

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