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L’apport des assurances dans la Francophonie économique

Le sujet qui était au centre de la rencontre a été soutenu par des experts de la Cima et de l’espace francophone.

L’assurance est un partenaire économique incontournable des sociétés de demain. Les entrepreneurs francophones en sont conscients. C’est à ce titre qu’ils ont prévu, au cours de leur rencontre, un panel pour parler de la contribution que peut apporter ce secteur dans la francophonie économique. Le panel qui avait pour thème « L’assurance, partenaire incontournable de la société inclusive et résiliente de demain » a connu la participation des intervenants tels que Dr Andrew Gwodog, administrateur-directeur général de la Société commerciale gabonaise de Réassurance (SCG-Ré), Richard Lowe, président-directeur général de Activa Assurance, Philippe Hebeisen, président du Conseil d’administration du groupe Vaudoise Assurances, Gilbert Chahine, membre du Comex d’AXA France en charge de l’Epargne, retraite et prévoyance individuelle; Mehdi Tazi, président-directeur général de Beassur Marsh, vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (Cgem) et Raqui Wane, administratrice générale de Horizon Assurances. Selon la modératrice Florence Lustman, il était question de répondre à la problématique de savoir « Quel rôle joue l’assurance face aux défis sociétaux contemporains ? Quelles réglementations pour garantir un environnement stable pour l’assurance ? ».

Impact et défis

Une problématique à laquelle à essayer de répondre Dr Andrew Gwodog dans son intervention. L’auteur de l’oeuvre : « Assurance et croissance économique en zone Cima-Cemac » qui a reçu le prix de la Fanaf 2020, a expliqué qu’avec les nouvelles mutations, les compagnies d’assurances et réassurances ont revu leurs modèles d’organisation et de gestion désormais, remettant ainsi en cause les principes généraux de management jadis. « l’impact de ces mutations dans notre secteur peut s’apprécier au niveau de la révision des modèles de distribution et communication ; investissement dans la digitalisation/dématérialisation ; amélioration de l’offre des produits d’assurance ; évolution de l’organisation du travail ; impact sur le chiffre d’affaires, la sinistralité et rentabilité ; nécessité d’adaptation aux nouvelles exigences règlementaires et la remise en cause des capacités des acteurs du secteur à jouer pleinement et efficacement leur rôle », a t-il- déclaré.

Après avoir fait ressortir les différents impacts des profondes mutations en cours dans le secteur de l’assurance, celui qui est aussi vice-président de la Confédération patronale gabonaise, a ressorti les défis qui interpellent le secteur à savoir la « prévision ou prédiction des aléas futurs et anticipation des comportements, la redéfinition de la notion de risque, matière première de l’assurance, et le développement de produits dédiés, l’intégration des nouvelles technologies telles que l’Intelligence artificielle, le recours aux services actuariels dédiés à la tarification des risques nouveaux pour lesquels les données historiques seraient insuffisantes voire inexistantes, et l’amélioration de façon perpétuelle de l’expérience client ».

En ce qui concerne la réglementation, Dr Gwodog par ailleurs président de la Fédération gabonaise des sociétés d’Assurance, a expliqué que le secteur de l’assurance est fortement règlementé car, les assureurs détiennent une masse importante de l’épargne des assurés. Et, cette épargne est collectée pour être fructifiée et servir plus tard aux intérêts de ces mêmes assurés. « L’un des objectifs de la règlementation financière étant justement la préservation des intérêts des assurés et bénéficiaires des contrats d’assurance. Elle est aussi garante de la stabilité financière et monétaire. Par ses règlements, elle garantit l’intégrité et la solvabilité du système financier qui est une condition sine qua non mais non suffisante de la confiance des assurés et bénéficiaires des contrats envers le mécanisme de l’assurance », a expliqué l’expert en assurance.

En effet, par sa capacité à protéger les individus, les biens et les entreprises, l’assurance permet aux sociétés de prendre des risques, de renforcer leur résilience et de se projeter sereinement dans le futur. Par sa force de frappe financière, l’assurance soutient le tissu économique et favorise la transition durable. Enfin, en tant qu’employeur, le secteur de l’assurance stimule l’innovation et les emplois d’avenir. Par la multiplicité de ses actions, l’assurance semble donc être un partenaire incontournable de la société inclusive et résiliente de demain, a conclu la modératrice.

Autres sujets abordés par les panélistes, on peut citer l’assurance et les nouvelles frontières des risques; enjeux et avantages de là digitalisation, la tarification des risques climatiques, sanitaires et environnementaux; le partenariat avec les états, plaidoyer pour une coopération francophone en assurance, régulations et développement des marchés d’assurance et de réassurance, normes IFRS, assurance et développement durable, assurance et investissement dans l’économie et les territoires, assurance et enseignements de la Covid-19, assurance et relance économique.

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