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L’Allemagne poursuit son offensive en Afrique

La ville de Berlin en Allemagne a accueilli le 27 août dernier, le sommet Compact with Africa (CWA). La conférence initiée en 2017 et placée sous le patronage de la chancelière allemande Angela Merkel, était ouverte à tous les pays africains. Elle est destinée à soutenir l’investissement privé allemand en Afrique. En présence des dirigeants du continent ayant fait le déplacement de la capitale allemande à l’instar Macky Sall du Sénégal, Roch Marc Kaboré du Burkina Faso, Félix Tsisekedi de la République démocratique du Congo (RDC), Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud ou encore Paul Kagame du Rwanda, la rencontre a donné l’occasion dresser l’état de la coopération économique entre l’Allemagne et l’Afrique.

En effet, l’Allemagne a réalisé des progrès fulgurants ces dernières en matière d’investissements en Afrique. Le pays a d’ailleurs intensifié sa présence économique et diplomatique sur le continent. D’ailleurs, entre 2017 et 2019, les investissements allemands en Afrique ont augmenté d’environ 1,57 milliard d’euros. « Nous avons enregistré une croissance significative en 2018 et 2019, avant la pandémie de coronavirus. L’objectif principal ici est de réduire les risques et de faciliter les financements. Mais il s’agit aussi de réaffirmer la présence de la politique allemande sur le continent africain », a fait savoir le directeur général de l’Association allemande des entreprises africaines Christoph Kannengießer. En outre, la plupart des entreprises allemandes établies en Afrique sont concentrée en Afrique Australe, notamment en Afrique du Sud.

L’autre grand sujet abordé lors du CWA aura été la crise sanitaire liée au Covid-19 et l’émergence des nouveaux variants. Les chefs d’Etat sont ainsi revenus sur les effets pervers de cette pandémie sur les économies africaines, mais également sur la question de la nécessité de relever la couverture vaccinale de la population africaine. Ils ont également déploré le fait que seulement 2% de la population africaine a déjà été vacciné alors que l’Occident est à pratiquement 60% de couverture. Pour inverser cette tendance, les dirigeants africains ont estimé qu’il était nécessaire de travailler à un transfert de technologie de la production de vaccins de qualité sur le continent, gage pour les Etats africains d’avoir rapidement accès au vaccin mais aussi de permettre donc une relance économique véritable.

C’est ainsi qu’au cours d’une rencontre en marge de ce sommet que les présidents Paul Kagame du Sénégal, Macky Sall du Sénégal, ainsi que Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement (BEI) ont rencontré Uğur Şahin, Président directeur général (PDG) et cofondateur de BioNTech à l’Académie Barenboïm-Saïd, à Berlin, afin d’aborder le problème de la mise en place d’une production durable de vaccins pour l’Afrique. Au terme des échanges, un communiqué conjoint confirmant la volonté de BioNTech de produire en Afrique tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux a été signé. Suivant les orientations de l’Union africaine, l’entreprise a commencé à évaluer les possibilités de fabrication au Rwanda et au Sénégal. Elle a aussi partagé les locaux des futurs pôles de production de vaccin de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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