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L’Etat et les Communes veulent taxer les salons de coiffure et de beauté

Les acteurs de cette filière vont se rencontrer le 15 septembre 2021 au Musée national de Yaoundé à cet effet.

A l’initiative du Syndicat national des promoteurs des salons de coiffure et d’esthétique (Synpce), les acteurs de la filière vont se retrouver le 15 septembre 2021 dès 10 heures et 30 minutes au Musée national de Yaoundé. Il s’agira au-delà de la catégorisation des instituts de beauté et salon de coiffure pour une équité fiscale, de la définition d’un tarifaire minimal des prestations ainsi que la mise sur pied d’une stratégie de lutte contre les salons clandestins. Justifiant l’enjeu de cette rencontre, la présidente dudit syndicat évoque dans un communiqué du 4 septembre 2021, la situation économique et sécuritaire du Cameroun qui selon elle, « oblige les administrations en charge des questions fiscales, ainsi que les régis financières des communes à explorer de nouveaux prélèvement ou nouvelles taxes dans l’optique de l’élargissement de l’assiette fiscale », indique-t-elle. Une situation que redoutent les acteurs. « Des réunions tenues entre notre syndicat, les communes et l’administration fiscale, nous laissent penser que notre secteur fera par tie de ceux visés par l’élargissement de l’assiette fiscale », s’inquiète-t-elle. Ce d’autant plus que le secteur subit de plein fouet les ravages de la pandémie de la Covid-19. Ceci ajouté à la concurrence « déloyale » que lui livrent des salons clandestins, sans oublier la baisse continue des tarifs des prestations des acteurs de ce secteur qui perd sa rentabilité au fil des jours.

Selon l’agence « Ecofin » qui elle même cite des sources concordantes, les Africaines dépenseraient environ 6 milliards de dollars, soit 3.300 milliards de Fcfa à raison d’un dollar à 550 Fcfa chaque année pour l’entretien de leurs cheveux. Le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Cameroun seraient en tête avec 1,1 milliard de dollars alloué chaque année aux shampoings, lotions, défrisants, extensions et autres substituts capillaires. Une situation qui pousse certainement les pouvoirs publics et les élus locaux à y voir une niche fiscale. Ce que ne partagent pas les acteurs du secteur qui y voient de la « débrouillardise ». Car, le métier de coiffeur ou coiffeuse s’apprend généralement sur le tas sans une formation particulière. C’est un peu l’opposé de l’esthétique qui requiert une formation particulière. D’où la floraison d’instituts de beauté à travers le pays. La formation dure généralement 2 ans à certains endroits tandis qu’elle peut aller de 3 à 12 mois à d’autres. Une fois la formation achevée, l’apprenant (e) peut choisir de s’auto-employer ou d’être salarié (e). Dans le premier cas, il faudra débourser en moyenne 500.000 Fcfa voire plus ou moins en fonction du lieu d’implantation du salon et la qualité du matériel utilisé. Ce dernier est pour la plupart du temps commandé via les sites de vente étrangers ou dans des pays tels que l’Inde, la Chine, les Etats-Unis et bien d’autres. A côté des salons officiellement reconnus, existent d’autres dits « clandestins ».

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