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La Cemac veut limiter les importations

Le Comité de pilotage de cette instance sous régionale envisage de mener des actions visant à soutenir l’économie de l’Afrique centrale et favoriser sa croissance.

Réunis à Douala le 24 septembre 2021, les ministres des Finances et de l’Economie ainsi que les responsables des institutions communautaires qui constituent le comité de pilotage du Pref-Cemac, se sont accordés à traduire en action, les décisions prises par les chefs d’Etat de la Cemac à l’issue de la conférence extraordinaire tenue le 18 août dernier à Yaoundé. Parmi les 24 décisions prises au niveau de l’intégration, le Copil s’est penché sur les actions à prendre pour accélérer l’intégration physique des Etats membres.

« C’est-à-dire achever le programme de construction des infrastructures, l’intégration commerciale. Il faut que nous ayons des taux à atteindre dans le commerce de ce que nous produisons nous même. Donc il faut qu’on définisse aussi les limites de ce que nous allons importer, par exemple, on ne peut pas laisser la viande qu’il y a au Nord du Cameroun ou au Tchad pour dépenser près de 12% uniquement pour faire venir de la viande à l’extérieur de la zone », indique Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, Secrétaire permanent du Comité de pilote du programme de réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Copil Pref-Cemac). Au terme de cette rencontre, le Copil Pref-Cemac a décidé d’analyser secteur par secteur, afin d’identifier les faiblesses et les forces des Etats de la sous-région Afrique centrale. Il est donc question de voir, « où est ce qu’on peut créer de la valeur ajoutée ». Concernant la coopération internationale, le Copil s’est résolu à voir comment mettre en oeuvre les accords de secondes générations pour ceux qui ont déjà été conclus et pour ceux qui n’ont pas encore été conclus. Et voir également comment « notre région puisse capter un maximum de ressources nationales disponibles pour financer notre développement ».

Il a également été proposé au cours de cette 4è session extraordinaire du Préf-Cemac, la création d’une instance qui s’occupe à la fois des questions budgétaires, des questions de réformes avec le Fonds monétaire international (FMI), des réformes structurelles, à l’intérieur des pays de la Cemac. « Il faudrait que dans toutes négociations avec les organisations internationales, nous augmentons la part de trois choses : la part de la santé, de l’éducation et de la sécurité ; il n’y a pas de développement dans l’insécurité », explique le secrétaire permanent. « Le sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat qui s’est tenu le 18 août 2021, a donné un signal fort et marqué un tournant décisif dans l’engagement des pays membres, à mettre résolument en oeuvre dans le cadre de cette stratégie communautaire et solidaire donc le suivi et la mise en oeuvre ont été confiés au Pref-cemac. Les réformes structurelles urgentes et porteuses d’une croissance économique forte, durable, inclusive et créatrice d’emploi dans notre espace sous-régional, à l’issue de ce sommet qui a donné une nouvelle impulsion à la stratégie communautaire et solidaire de sortie de crise, le Copil du Pref-Cemac se doit de définir et d’adopter les mesures concrètes de mise en oeuvre des 24 décisions et résolutions adoptées par les chefs d’Etats à travers une matrice », fait savoir Rigobert Roger Andely, président du Copil du Pref-Cemac par ailleurs ministre des Finances, du budget et du portefeuille public de la République du Congo.

Au cours de ces travaux, le Copil a examiné la matrice des réformes et des actions devant être menées par les Etats membres de la Cemac et les différentes institutions communautaires concernées, ceci en vue de mettre résolument en oeuvre les politiques et réformes prioritaires dans le cadre de la deuxième phase du Pref-Cemac, afin d’opérer une réelle transformation structurelle vers l’industrialisation des économies de la Cemac, et « créer les meilleures conditions d’une croissance soutenues équilibrées, tirées par le secteur privée », soutient le président du Copil.

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