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Eto’o invite le patronat à s’investir dans le football

L’ex-goléador camerounais et candidat à la présidence de la Fecafoot a évoqué la question avec le Gicam, le 20 octobre dernier à Douala.

La refondation du football camerounais ne peut se faire sans la participation active des entreprises. L’ex-goléador international camerounais, Samuel Eto’o, candidat déclaré à l’élection présidentielle à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et Célestin Tawamba, le président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), semblent tout à fait d’accord sur ce point. Les échanges du 20 octobre dernier à Douala entre les deux personnalités, ont porté sur l’apport de l’industrie du sport « pourvue d’un potentiel énorme pour l’économie camerounaise », selon Mireille Fomekong, responsable du cabinet – conseil Ascese et membre du Gicam. C’était également l’occasion pour l’ancien attaquant et ex capitaine des Lions indomptables, de présenter au patronat camerounais son projet de refondation du football camerounais. Projet dans lequel, les entreprises occupent une place de choix.

Le manque d’intérêt des entreprises pour le football camerounais

En effet, très peu d’entreprises s’intéressent au football camerounais. Pourtant, à travers le sponsoring des équipes ou des championnats, elles ont ainsi la possibilité d’accroître leur notoriété, et la sympathie du public. Cela pourrait les amener à gagner en termes de positionnement commercial et des parts de marchés selon les experts en marketing. Or, jusqu’ici, l’opérateur de téléphonie mobile MTN est la seule entreprise à avoir été pendant plusieurs années, le sponsor des championnats masculins de ligue 1 et 2, injectant par an, environ 600 millions de Fcfa avant de réduire cette enveloppe à 210 millions de Fcfa lors de la saison 2019. Une bouffée d’oxygène pour la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) qui reçoit selon certaines indiscrétions, des subventions de l’Etat de l’ordre de 560 millions de Fcfa par an. Elles sont généralement consacrées au paiement des salaires des joueurs ainsi qu’à l’achat des équipements sportifs des clubs.

A côté, l’entreprise brassicole Guinness Cameroon se charge depuis peu, du sponsoring du championnat de football féminin de première division rebaptisé à dessein « Guinness Super League ». Sa dernière action en date a été la remise d’une donation d’équipements sportifs aux douze clubs engagés au championnat, le 26 octobre 2020, soit environ un an aujourd’hui. Céline Eko, alors présidente de la Ligue de football féminin en se réjouissant de l’apport de cette entreprise, avait indiqué que celle-ci pourrait accroître son soutien au football féminin. D’autant plus que la Fecafoot et l’entreprise brassicole sont liées depuis le 13 novembre 2020, par un contrat de sponsoring pour une durée de deux saisons.

Le sponsoring : une pratique en voie de disparition au Cameroun

Si la pratique du sponsoring ne semble plus prospérer au niveau des clubs de nos jours, réduits à attendre la maigre subvention de l’Etat, tel n’était pas le cas dans le passé. A titre d’illustrations, les clubs comme le « Tonnerre Kalara Club de Yaoundé » ont bénéficié du partenariat avec les entreprises Sumoca ou encore CCC à travers sa marque de savon « Kilav ». Il en a été de même de l’Union sportive de Douala qui tiré profit du sponsoring de Hisence et City sport, du Coton sport de Garoua, club de la Société de développement du coton (Sodecoton) ou encore du Canon « Kpa kum » de Yaoundé avec la Cameroon radio and television (Crtv) et Dragage pour ne citer que ces exemples. Or, aujourd’hui, il n’y a plus que l’équipe nationale fanion de football qui attire les sponsors tels que la marque « 33 export » des Brasseries du Cameroun, Orange etc.

Selon les experts, le sponsoring représente environ 50% des recettes publicitaires des clubs. Il est aussi à noter que l’intérêt des investisseurs pour des clubs permettrait à ces derniers de devenir de véritables entreprises sportives créatrices de richesses et d’emplois. Et, c’est là, le rôle que peut bien jouer le secteur privé dans le développement du football camerounais.

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