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Le Cameroun sur la piste des financements innovants

Selon Richard Evina Obam, DG de la CAA, les garanties souveraines bancaires, les obligations thématiques (Green bonds, ESG bonds) ; les opérationnalisations de gestion de passifs ; les Sukuks ; l’utilisation des instruments contracycliques et les échanges de dettes (Debt-swap) et les Partenariats publics privés (PPP) sont en études dans la structure qu’il dirige.

«Suivant les simulations au 30 décembre 2020, la dette du Cameroun reste viable, avec un risque de surendettement élevé qui, grâce à l’implémentation des mesures correctives et à la mise e oeuvre des programmes en cours, passera à moyen terme à niveau modéré voire faible ». C’est ainsi que s’est exprimé Richard Evina Obam, le Directeur général (DG) de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) face aux étudiants du Programme supérieur de spécialisation de finance publique (Pssfp). Il était l’invité d’une conférence qui se tenait sur le thème : « Enjeux et défis de la gestion de la dette au Cameroun ».

Au cours de la rencontre, Richard Evina Obam a reconnu que l’Aide publique au développement et les financements traditionnels étaient « largement insuffisants » pour couvrir le besoin de financement de la SND30 et des Objectifs de développement durables (ODD). « Il est nécessaire de mettre en place des mécanismes capables d’orienter utilement les ressources disponibles et additionnelles en faveur d’un développement durables au travers de l’innovation », a déclaré le DG avant de préciser : « ces financements dits innovants sont également supposés se caractériser par leur prévisibilité, leur stabilité, et leur pérennité ». Parmi les mécanismes en études, le DG a annoncé les garanties souveraines bancaires, les obligations thématiques (Green bonds, ESG bonds) ; les opérationnalisations de gestion de passifs ; les Sukuks ; l’utilisation des instruments contracycliques et les échanges de dette (Debt-swap) ; les Partenariats Publics Privés (PPP).

Selon le DG, parmi ces financements dits innovant, le gouvernement camerounais semble avoir un intérêt pour les (PPP). « En effet, les PPP permettent de concilier les impératifs de marché avec l’intérêt public de manière efficiente. L’une des force de ce genre de mécanisme est que les investisseurs ont autant intérêt que l’autorité publique à ce que le projet produise les résultats attendus », a justifié le DG. Ce dernier a poursuivi que l’objectif des PPP est la réalisation des économies substantielles sur le coût global des infrastructures, la réduction des délais administratifs permettant une accélération de la réalisation des projets et le desserrement de la contrainte financière de l’Etat.

En effet, selon la dernière note de conjoncture de la CAA, au 30 septembre 2021, l’encours de la dette du secteur public camerounais était estimé à 11.109 milliards de Fcfa, soit 42,5% du PIB. Selon ladite note, la dette publique du Cameroun a augmenté de 0,3% par rapport au mois d’août, de 3,3% en glissement trimestriel et de 8% en glissement annuel. Par rapport à la situation au 31 décembre 2020, cette dette enregistre une croissance de 6,9%. Il ressort de ce rapport que la dette du secteur public continue à suivre sa tendance haussière du fait « principalement des décaissements des appuis budgétaires dans le cadre du nouveau Programme Economique et Financier (PEF 2021-2024) auprès du FMI et de la Banque mondiale; de la prise en compte de nouvelles conventions de dette intérieure, et des émissions plus prononcées des titres publics », justifie le rapport. A cette même date, la note révélait que la dette du secteur public est constituée de 91,9% de dette directe et garantie par l’Administration Centrale et 8,1% de dette des Etablissements et Entreprises Publics. Cette composition est « légèrement différente » de celle du trimestre précédent (à fin juin 2021) qui était de 91,5% de dette directe et garantie par l’administration centrale et 8,5% de dette des établissements et entreprises publics.

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