C’était à l’occasion de son discours tenu le 1er novembre, à Glasgow dans le cadre du World Leader Summit de la COP26.
Le président gabonais a tiré à nouveau la sonnette d’alarme dans son discours face à ses homologues chefs d’État le 1er novembre 2021, lors du World Leader Summit de la Cop26. Dans son adresse, Ali Bongo a invité les leaders du monde à faire plus d’efforts dans leur lutte contre le réchauffement climatique. Il souhaite en effet que la rencontre de Glasgow marque « le début d’une nouvelle ère d’intégrité climatique ». D’autant qu’il juge que les actes posés jusqu’ici « sont insuffisants ». « 50 ans après Stockholm ; 30 ans après Rio ; la COP 26 doit marquer le début d’une nouvelle ère d’intégrité climatique. Nos efforts actuels sont insuffisants », a indiqué le président gabonais. Et de poursuivre : « nos NDC montrent que nos émissions continueront à augmenter d’ici 2030. Alors que le dernier rapport du Giec nous commande de les réduire d’au moins 4 % sur cette même période ».
En septembre dernier, dans sa synthèse des plans d’action pour le climat en rapport avec les contributions déterminées au niveau national (NDC) des pays, l’ONU Climat avait indiqué que si la tendance était clairement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre au fil du temps, les Nations devaient néanmoins redoubler leurs efforts d’urgence en matière de climat, si elles veulent empêcher que la température mondiale n’augmente au-delà de l’objectif de maximum 2°C, idéalement 1,5°C, fixé par l’Accord de Paris, d’ici la fin du siècle. « L’heure est grave, mais rien n’est perdu. Nous devons tout faire pour combler le gap et atteindre l’objectif de 1,5°C », a exhorté Ali Bongo, qui n’a pas manqué de rappeler que dans ce combat, « le Gabon fait sa part avec l’adoption d’une loi innovante sur les changements climatiques ».
En faisant cet appel, le président gabonais respectait un engagement pris face au président de la COP26, le Britannique Alok Sharma le 14 mai 2021. Au cours de l’audience à lui accordée par le président gabonais, Alok Sharma avait affirmé que le sommet sur le climat ne se tiendra pas par visioconférence comme la plupart des évènements organisés depuis la survenue du coronavirus. « J’ai toujours défendu la nécessité d’une COP en présentiel (…) nous prévoyons donc un sommet en présentiel, où nous nous assurerons que la sécurité des délégués sera primordiale », a annoncé le Britannique Alok Sharma. La présence des autorités gabonaises à cette Cop26 était d’ailleurs très attendue, d’autant que le pays préside le Groupe africain de négociateurs sur le changement climatique.