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Le Congo obtient un accord avec le FMI

Ce programme a été conclu au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour aider le pays à maintenir la stabilité macroéconomique, et impulser une reprise économique dans le contexte de la pandémie.

Le Congo a désormais son accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Les services de l’instance financière internationale ont annoncé dans un communiqué, être parvenus à un accord au niveau des services avec les autorités de la République du Congo, sur un programme de trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), pour « aider le pays à maintenir la stabilité macroéconomique et impulser une reprise économique dans le contexte de la pandémie ». Cet accord intervient au terme de deux missions virtuelles que l’institution a effectué auprès des autorités congolaises du 7 au 15 octobre et le 4 novembre 2021, sous la conduite de Pritha Mitra, cheffe de mission. « L’équipe du FMI est parvenue à un accord au niveau des services avec les autorités de la République du Congo sur un programme de trois ans, qui pourrait être appuyé par un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant de 324 millions de DTS ou 456 millions de dollars », peut-on lire dans le communiqué. Avec près de 255 milliards de Fcfa, le programme économique viserait à maintenir la stabilité macroéconomique et impulser une reprise économique dans le contexte de la pandémie et, dans les années à venir, à favoriser une croissance plus élevée, plus résiliente et inclusive.

En effet, après avoir été durement touchée par la pandémie de Covid-19 et les chocs des prix du pétrole, l’activité économique au Congo redémarre lentement, avec une croissance du PIB réel qui devrait passer de -0,2% en 2021 à 2,4% en 2022. Cette reprise devrait être stimulée par la hausse des prix du pétrole, le rebond de la production pétrolière du Congo, le déploiement des vaccins, les dépenses sociales, le remboursement des arriérés intérieurs et l’expansion de l’agriculture, de l’exploitation minière et des services. Cependant, les perspectives sont entourées d’une incertitude importante avec des risques de nouvelles vagues de pandémie et de volatilité des prix du pétrole.

Selon les experts du FMI, la politique budgétaire jouera un rôle central dans le renforcement de la reprise tout en gérant les risques et en maintenant la viabilité de la dette. La priorité accordée aux dépenses sociales et d’infrastructures, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture, sera essentielle pour renforcer la résilience de l’économie et améliorer la croissance inclusive. La mobilisation des recettes et la réduction des dépenses non prioritaires, soutiendront ces objectifs tout en permettant l’assainissement budgétaire progressif nécessaire pour renforcer la soutenabilité de la dette. Dans ce contexte, « il serait approprié de cibler un déficit primaire non pétrolier de 15,5% du PIB non pétrolier dans le budget de l’exercice 2020. L’amélioration des recettes facilitera l’augmentation de l’assistance sociale et des dépenses d’investissement indispensables tout en réduisant le déficit primaire hors pétrole de 1,7% du PIB hors pétrole par rapport à son niveau de 2021. À cette fin, il sera important d’augmenter le recouvrement des arriérés d’impôts, de réduire les exonérations fiscales et douanières, et de poursuivre fermement les réformes déjà engagées en matière de politique et d’administration fiscales, ainsi que la réduction des transferts aux entreprises publiques », a déclaré Pritha Mitra au terme de la mission.

À moyen terme, selon l’institution financière internationale, les efforts budgétaires du Congo devraient être soutenus par une révision du régime fiscal dans le secteur pétrolier, une suppression plus importante des exonérations de TVA et une rationalisation des autres dépenses fiscales, une amélioration des pratiques de passation des marchés et une gestion plus efficace des investissements publics. « Projetée à 94 % du PIB à la fin de 2021, la dette est soutenable mais des vulnérabilités importantes persistent. Les principaux sont les risques de liquidité et celles liées aux chocs négatifs sur les prix du pétrole. Alors que les besoins immédiats en liquidités sont soutenus par l’Initiative de suspension du service de la dette (Issd) du G20, relever ces défis nécessitera une stratégie renforcée de gestion de la dette et une amélioration des statistiques de la dette. Ces mesures viendront compléter les remboursements substantiels en cours de la dette extérieure -suite à une restructuration des prêts commerciaux extérieurs- et les remboursements des arriérés intérieurs. En attendant l’apurement des arriérés extérieurs et la conclusion des négociations de restructuration en cours, la dette est classée comme étant en « détresse » », a indiqué la cheffe de mission.

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