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Les clarifications du ministre Paul Tasong

Au cours de la séance plénière spéciale du 23 novembre dernier à l’Assemblée nationale, le coordonateur du Plan présidentiel de reconstruction et de développement a répondu aux inquiétudes des députés.

Plus de six heures d’horloge. C’est le temps mis par les 57 députés qui ont défilé à l’estrade d’une des salles du palais des congrès de Yaoundé où se tenait le 23 novembre dernier, la séance plénière spéciale au cours de laquelle le Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a été débattu. Présidée par l’honorable Hilarion Etong, premier vice-président de l’Assemblée nationale, en présence de Paul Tasong, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) par ailleurs coordonnateur dudit plan, de Jean Luc Stalon, coordonnateur du Système des Nations Unies au Cameroun et bien d’autres invités.

Pour la majorité des députés de l’opposition comme du parti au pouvoir, il est illusoire d’envisager une quelconque reconstruction sans un retour définitif à la paix. En réponse, le ministre Paul Tasong a indiqué sans ambages que « la reconstruction n’est qu’un chemin vers la paix ». Selon lui, il ne faudrait pas attendre un retour définitif à la paix pour commencer la reconstruction lesdites régions. Pour y parvenir, le gouvernement dit s’être inspiré des meilleures pratiques observées ailleurs afin de les adapter au contexte local. « Il n’est point question d’inventer. Sinon, l’essentiel de ce que nous faisons a déjà été fait quelque part dans le monde. Nous avons donc procédé à une espèce de copier-coller des solutions que nous avons adaptées à la situation précise du Cameroun », a-t-il précisé. Certains élus à l’instar de Joshua Osih du Social democratic Front (SDF), Koumpit Adamou de l’Union des démocrates camerounais (UDC) et leurs collègues du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir, disent avoir adhéré au plan présidentiel après avoir compris que la reconstruction pouvait être un « appel de balle » aux localités en crise à un retour à la normale. Cela pourrait favoriser le retour des déplacés internes et relancer les activités économiques de ces régions et du pays tout entier.

Toutefois, des inquiétudes subsistent au niveau de la mobilisation des fonds, notamment ceux attendus des partenaires au développement qui semblent réticents à injecter des fonds. Peu à l’instar du Japon se sont montrés volontaires. Pour lever cet écueil, les uns et les autres ont suggéré une gestion transparente des fonds déjà disponibles. En outre, le délai imparti à la réalisation de ce plan semble poser des incompréhensions. Tout sera fait pour pallier aux manquements observés. Quoi qu’il en soit, il n’est point question d’attendre le retour définitif à la paix, a insisté le ministre Paul Tasong. D’autant plus que le Plan de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest devra également s’accompagner d’une bonne exécution du Budget d’investissement public (BIP) dans ces régions ainsi que du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance.

Entretemps, l’attention portée par le chef de l’Etat envers les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a suscité le courroux des députés de l’Extrême Nord, une région en proie aux attaques de la secte islamiste Boko Haram depuis 2014. Ces derniers s’offusquent contre l’absence d’un plan de reconstruction propre à leur région. En retour, Paul Tasong a tenu à les rassurer en ces termes : « Le plan présidentiel de reconstruction et de développement de la région de l’Extrême Nord viendra. Pour l’instant, je ne peux pas me faire le luxe de partager avec vous un programme qui est encore en chemin », a-t-il rassuré.

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