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Les actions phares du gouvernement en 2022

Outre l’organisation de la CAN 2021, la reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême Nord, ainsi que l’accélération du processus de décentralisation, et l’implémentation de la SND-30 en sont quelques-unes énumérées le 26 novembre dernier par le Premier ministre devant les députés.

Avec un budget projeté à 5752,4 milliards de Fcfa en 2022 dont 5599,7 milliards de Fcfa pour le budget général et 152,7 milliards de Fcfa pour celui des Comptes d’affectation spéciale (CAS), le gouvernement entend poursuivre le programme de reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud Ouest et de l’Extrême Nord. C’est ce qu’a indiqué Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, chef du gouvernement le 26 novembre dernier à l’Assemblée nationale lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour le prochain exercice. A cela s’ajoute l’implémentation de la Stratégie nationale de développement (SND) 2020-2030 et la modernisation de l’économie camerounaise. Aussi, la veille sanitaire sera de mise à travers l’intensification de la campagne de vaccination contre la Covid-19. Il en sera de même du soutien aux ménages vulnérables à travers les filets sociaux de sécurité.

Le Premier ministre a également indiqué que le renforcement de la décentralisation fera partie des priorités du gouvernement l’année prochaine. Il en sera de même de la protection de la fortune publique. Des sanctions sont annoncées à l’encontre des gestionnaires véreux. « L’Etat sera plus regardant sur la qualité de l’exécution des marché publics », a indiqué Joseph Dion Ngute. Il est par ailleurs prévu la digitalisation complète du système des marchés publics. Pour le prochain exercice, le gouvernement entend aussi finaliser le code civil et le code bilingue des procédures tout comme il compte organiser les examens d’admission et de formation d’avocats et autres personnels de justice. Des actions spécifiques seront organisées dès le prochain exercice en faveur de la diaspora camerounaise afin de l’impliquer entièrement dans le développement économique du pays.

En 2022, le gouvernement entend réaliser les recettes de 4029,2 milliards de Fcfa en hausse par rapport aux 3550,8 milliards de cette année. Les recettes fiscales sont projetées à 3188,7 milliards de Fcfa par rapport aux 2818,7 milliards de Fcfa de 2021. Les prévisions en termes des dons, fonds de concours et legs ont été portées à 142,3 milliards de Fcfa en hausse par rapport aux 64,7 milliards de cette année. Les prévisions en termes de cotisations sociales demeurent à 60 milliards de Fcfa comme cette année tandis que les revenus de la propriété et du domaine de l’Etat autre que les intérêts ainsi que les autres recettes sont légèrement en hausse de 31 milliards de Fcfa par rapport aux 607,3 milliards de Fcfa de 2021. D’autre part, le gouvernement a revu le montant des emprunts à la baisse en 2022. Il est projeté à 1635,5 milliards de Fcfa par rapport aux 1844,4 milliards de Fcfa de l’exercice qui s’achève. Dans celui-ci, la part des Obligations du Trésor reste à 350 milliards de Fcfa, 244,7 milliards de Fcfa pour les projets multilatéraux, 85,8 milliards de Fcfa d’emprunts projets auprès des gouvernements affiliés au club de Paris, etc.

REACTIONS

Serge Benae, député Rdpc Océan
« Priorité à l’amélioration du taux de croissance »

Le rapport du Premier ministre a été très dense et très consistant. Il a relevé un certain nombre de points et éléments qui concourent à rendre positif l’exercice budgétaire qui a été réalisé cette année. Là, il faut remarquer qu’il y’a un ensemble de projets qui ont commencé depuis le lancement du Plan d’urgence triennal. Il en a cité. Ce qui est aussi important, c’est le nombre de points concernant les agrégats économiques par exemple, notamment l’amélioration du taux de croissance, et la réduction du déficit budgétaire.

Samuel Moth, député Rdpc Nkam
« C’est une politique volontariste »

C’est une politique volontariste qui même en temps de tempête, on essaye d’avancer parce que nous avons 2 caps à atteindre : Un cap intermédiaire qui est celui de l’atteinte d’un taux de croissance dans le cadre de la SND-30 et l’autre qui est celui de l’atteinte de l’émergence en 2035. Je crois que le gouvernement est vraiment focus là-dessus avec un certain nombre de projets qui vont être menés notamment sur le plan des infrastructures et de l’import-substitution pour limiter les importations qui nous font perdre beaucoup de ressources. Si on regarde les perspectives et qu’on les met en rapport avec ce que nous avons fait cette année, on a de bonnes raisons d’être optimistes. En 2021, on a été attaqué de toutes parts. Et, on espère qu’en 2022, l’environnement sera beaucoup moins tumultueux.

Koumpit Adamou, député UDC du Noun
« Le gouvernement reste très optimiste sur les prévisions »

Parmi les réalisations, on note une baisse du déficit budgétaire. Mais, en ce qui concerne les projections de l’année 2022, nous constatons d’entrée de jeu que le gouvernement reste très optimiste. Parce qu’au sortir du débat d’orientation budgétaire où on nous avait présenté un taux de croissance de 4,4%, nous avons attiré l’attention du gouvernement sur le fait qu’on était trop optimiste avec une telle projection. Nous constatons au sortir de cette plénière où le Premier ministre a présenté le programme économique et financier pour l’année 2022, qu’on a revu ce taux de croissance très légèrement à la baisse. On est passé des 4,4% susmentionnés, à 4,2%, soit une baisse de 0,2%. Nous restons encore trop optimistes. L’année dernière, on avait un taux de croissance prévisionnel de 3,6%, on s’en est sorti avec une réalisation de 1,7%. Pour nous, les projections devraient partir de ce qu’on a réalisé cette année et non par rapport à ce qui était prévu sans toutefois être réalisé. Pourquoi donc aller à 4,2% en 2022 alors qu’on n’a pas pu atteindre 3,6% en 2021 ? Pour partir d’un taux de croissance de 1,7% à 4,2% tel que c’est prévu, il faut qu’il y ait un boom économique. Et, rien ne prédit que le Cameroun aura ce boom économique parce que certaines régions sont toujours en proie aux crises sécuritaires. Aussi, nous n’avons pas encore la totale maîtrise de la Covid. Et, on parle beaucoup de l’import substitution. En réalité, on ne voit qu’on ait suffisamment préparé les Camerounais à pouvoir se déployer pour produire ce que le pays importe aujourd’hui en termes de denrées de consommation. Pour nous, c’est un taux de croissance qui reste un leurre.

Joshua Osih, député SDF du Wouri
« L’implémentation du plan Marshall envers le Noso et l’Extrême Nord »

Le Premier ministre a présenté les actions du gouvernement cette année et ce qu’il compte faire l’année prochaine. Cela n’occulte cependant pas le fait que nous ayons reçu le projet de loi de Finances 2022 avec du retard. On parle aussi de la reconstruction des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mon voeu est que le Plan Marshall en faveur de ces deux régions ainsi que d’autres comme l’Extrême Nord soit véritablement implémenté. Les populations de ces régions ont souffert d’une extrême violence au cours de ces dernières années. Voilà mon voeu le plus cher et nous allons travailler pour le réaliser. Je n’ai malheureusement devant moi, une copie du Budget 2022 pour savoir combien a été projeté pour la reconstruction de ces régions. Une chose est sûre, c’est que nous ne pouvons pas continuer de tout attendre des donateurs étrangers pour reconstruire notre pays. Nous devons nous même lever nos fonds.

Ali Salihou, président de la Commission de la défense nationale et de la sécurité
« Chacun doit soutenir ce programme »

Malgré les crises sanitaires, économiques et sécuritaires, il y a eu la mise en oeuvre des activités prévues en 2021 de façon satisfaisante en dehors des trois régions en proie aux crises sécuritaires. Je fais allusion ici au Nord-Ouest, au Sud Ouest, et à l’Extrême Nord. Il y a eu des efforts qui ont été consentis pour le maintien des agrégats macroéconomiques. Maintenant, pour l’exercice 2022, notons qu’il y a cet effort que le gouvernement est en train de faire en faveur des populations des zones touchées et de relever le niveau de mise en oeuvre des actions qui sont entreprises. Nous pouvons dire au niveau de l’hémicycle qu’un effort doit être fait par chacun de nous afin de soutenir ce programme pour que la résilience que le Cameroun a montrée malgré ces crises, se poursuive.

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