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La Bdeac récolte 114,8 milliards de Fcfa

Dénommé « Bdeac 5.60% 2021-2028», l’appel public à l’épargne a été souscrit à hauteur de 115%.

La signature de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) conserve sa crédibilité. Au mieux, elle a pris de la valeur au regard des résultats du 2nd emprunt obligataire qui s’est achevé le 25 novembre 2021. Dénommé « Bdeac 5.60% 2021-2028», l’appel public à l’épargne de la Bdeac a obtenu un taux de souscription de 115%. Selon les résultats rendus public le 07 décembre 2021 à Brazzaville par Fortunato Ofa Mbo Nchama le président de ladite banque, les souscriptions ont atteint 115 milliards de Fcfa contre 100 milliards initialement recherchés. Cette performance de la signature de la Bdeac est en hausse comparativement à la dernière opération d’appel public à l’épargne qui a eu lieu en 2020 ou la banque avait obtenu un résultat de 107%.

La souscription des banquiers atteint 103 milliards de Fcfa

Selon la cartographie des souscripteurs, les établissements bancaires et Microfinance ont souscrit à hauteur de 102,6 milliards de Fcfa contre 98 milliards soit une progression de la contribution des banquiers de 5 milliards de Fcfa en valeur absolue et de 5,1% en valeur relative. Ce qui fait 89% des souscriptions. Les assurances ont souscrit pour 930 millions de Fcfa soit 0,81% ; les organismes de prévoyance ont souscrit pour 3 milliards de Fcfa ; les fonds d’investissements ont souscrit à hauteur de 1,4 milliards de Fcfa, les autres personnes morales ont souscrit à hauteur de 1,661 milliards de Fcfa. En ce qui concerne les personnes physiques, les fonctionnaires et salariés du secteur public ont souscrit pour 1,2 milliards de Fcfa, les salariés du secteur privé pour 901 millions de Fcfa ; commerçants et entrepreneurs individuels pour 640 millions; les professions libérales 426 millions et autres personnes physiques 1,620 milliards de Fcfa. Ces résultats font ressortir que la Bdeac a pu obtenir des souscriptions hors zone Cemac de l’ordre de 3 milliards de Fcfa provenant entre autres du FSA, Badea, Afreximbank, Burundi. L’approche genre n’a pas été des moindres car, la souscription des femmes a atteint 1,305 milliards contre 500 millions lors du dernier emprunt.
Par ailleurs, n’eut été la réglementation de change qui a amené la banque a ne lever des fonds qu’en monnaie locale, la performance de la Bdeac aurait été meilleure. « La Bdeac aurait récolté beaucoup plus que cela si elle avait accepté des souscriptions en devises. Les contraintes de la réglementation de change ont découragé des souscripteurs de près de 30 milliards de Fcfa», a déclaré Fortunato Ofa Mbo Nchama au cours du point de presse.

Sur la destination des fonds, le président de la banque a rappelé que, «les fonds mobilisés serviront à financer les projets du Plan stratégique 2017-2022, avec des ressources adaptées en termes de maturité, de différé et de taux. Ils permettront en outre de financer la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires du Programme Économique Régional de la Cemac, en monnaie locale. Bénéficiant d’une exonération d’impôts et de taxes dans l’ensemble des pays de la Cemac conformément à des statuts, les obligations Bdeac procurent aux investisseurs une garantie de rentabilité, de sécurité et de liquidité, fondée sur les performances de l’institution et de son actionnariat diversifié».

Plus précisément, l’emprunt obligataire «Bdeac 5,60 net 2021-2028» permettra de financer les projets du secteur privé (hôtels Radisson Blu et Pan African Plaza de Douala, complexe scolaire la Amistad de Malabo, aménagement de la route transgabonaise etc.), des projets du secteur public marchand (réhabilitation du Centre hospitalier Universitaire de Brazzaville, construction d’un complexe industriel d’exploitation des ruminants à Djarmaya, projet de réhabilitation de voies existantes et construction de nouvelles voies du Port autonome de Douala etc.), des projets du secteur public non marchand (aménagement et de bitumage de la route Kumba-Mamfe, barrage hydroélectrique de Lom Pangar, Construction du nouveau terminal à passagers de Bata etc.), et des projets du Programme Économique Régional (aménagement de la route Ndende-Doussala-Dolésie, construction du pont sur le fleuve Ntem, interconnexion du Cameroun avec les pays de la Cemac par fibre optique etc.).

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