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54,3 milliards de Fcfa pour l’éducation

Ces financements permettront de poursuivre les réformes entamées dans ce secteur au pays.

Un décret du président de la République signé le 18 août 2021, habilite le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) Alamine Ousmane Mey, à signer avec l’Association internationale de développement (IDA), les accords respectifs de prêt d’un montant de 45 millions de dollars (25 milliards de Fcfa) et de don de 52,45 millions de dollars (29,3 milliards de Fcfa), soit un montant total de 54,3 milliards de Fcfa. Selon le décret présidentiel, ces fonds sont destinés au financement additionnel du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec). Lancé en 2019, ce programme vise à améliorer l’accès, la qualité et la gestion du système éducatif en promouvant une meilleure affectation/répartition des enseignants recrutés par l’État dans les établissements primaires publics à travers le pays. Prévu pour cinq ans et financé à 70,9 milliards de Fcfa par la Banque mondiale, il vise à recruter 12.000 instituteurs, à raison de 3000 chaque année pendant quatre ans.

Cette opération viendra étayer des réformes des activités essentielles prévues pour la période 2021-2030. « Ce soutien va nous aider à atténuer les pertes d’apprentissage liées aux répercussions de la Covid-19, et à maintenir les mesures prioritaires en faveur des régions défavorisées, fragiles et en conf lit. Ces ressources supplémentaires, seront très utiles pour contrecarrer également les multiples crises touchant un système d’éducation qui connaît déjà de grandes difficultés en termes d’accès, d’efficacité et d’équité », souligne Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de l’Éducation de base.

Ce financement additionnel va renforcer et étendre la portée de certaines activités en cours, tout en incitant le gouvernement à harmoniser ses dispositifs pour assurer une éducation pré-primaire et primaire de qualité pour tous, y compris les réfugiés, les déplacés et les communautés d’accueil, et il contribuera, au besoin, à la riposte à la pandémie. « Chaque enfant du pays mérite une éducation de qualité. Or il n’est pas possible aujourd’hui de concrétiser cette ambition car l’enseignement de base est en proie à une crise des apprentissages. Les différentes crises actuelles ont plusieurs conséquences, notamment un recul des inscriptions en pré-primaire et en primaire, sur tout dans les régions anglophones, des taux d’abandon élevés, un faible taux d’achèvement des cycles d’enseignement et des inégalités dans l’accès et la poursuite des études chez les enfants de groupes défavorisés, à savoir notamment les filles et les plus démunis. Ce financement additionnel renforce les investissements dans le capital humain, l’une des priorités de la stratégie nationale de développement pour la période 2021-30 dont l’ambition est d’accélérer l’apprentissage dans le pays en bâtissant un système éducatif post-Covid plus équitable et résilient », souligne la Banque mondiale.

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