Vous êtes ici
Accueil > Assurances, Economie, Microfinance > Économie > Actualité > Le Cameroon business forum annulé

Le Cameroon business forum annulé

La rencontre prévue pour le 15 décembre 2021 a été repoussée à une date ultérieure.

initialement prévue le 15 décembre dernier, la 12ème session du Cameroon business forum (CBF) a finalement été annulée. D’après des sources bien introduites dans les Services du Premier ministre (SPM) où se préparaient l’évènement, la nouvelle date sera connue après la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2021) qui démarre dès le 9 janvier 2022.

Placée sous la présidence effective du Premier ministre (PM), chef du gouvernement, l’édition de cette année décalée du fait de la Covid-19 et des mesures de restriction imposées par les autorités, devait être axée sur « les mesures de soutien des pouvoirs publics à la petite et moyenne entreprise (PME) pour une relance post-Covid-19 », selon les organisateurs. Mais, entretemps, le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), principal acteur du secteur privé, a par l’entremise de son président, décliné l’invitation à lui adressée le 1er décembre dernier par Séraphin Magloire Fouda, le secrétaire général des services du Premier ministre (Sgpm) à prendre part à la 12ème édition du CBF. Ce refus de participer du Gicam a fait dire à votre journal « Le Financier d’Afrique » dans son édition du lundi 13 décembre 2021, que cela faisait planer le spectre de l’annulation voire même, la mort programmée de ce cadre privilégié d’échanges entre le secteur public.

Dans une correspondance adressée à ce dernier le 2 décembre 2021, le président de la plus importante organisation patronale du Cameroun dénonce l’exclusion du secteur privé dans la préparation de cette édition. En outre, il se dit favorable pour la refonte du CBF et l’instauration d’un cadre de concertation permanent entre le secteur public et le privé. Pour certains patrons, il est plus qu’urgent de renforcer le mode opératoire du CBF. Celui-ci doit être une « instance inclusive c’est-à-dire représentative ». Dans ce cas, « la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima) n’a pas vocation dans un cadre bipartite Etat-secteur privé à assumer le leadership de la représentation du privé », explique un expert rencontré. A la place, il faudrait une approche concertée à savoir une implication permanente du secteur privé au sein de l’organe de pilotage paritaire, mais aussi dans la préparation conjointe des dossiers, le partage de l’agenda et du calendrier ainsi que l’élaboration conjointe des plannings de mise en oeuvre et le suivi-évaluation pour ne citer que ces aspects. A cela s’ajoute le consensus sur la base d’une contractualisation des recommandations.

En outre, bon nombre de patrons se disent favorables à l’extension du périmètre d’intervention du CBF. Selon eux, celui-ci doit viser un spectre plus large que le seul prisme des indicateurs du « Doing Business » de la Banque mondiale, de manière à traiter de tous les aspects qui fondent la transformation économique du pays. Selon le Gicam, la mise sur pied en 2019 de deux comités de suivi distincts dont l’un relève du Doing business sus évoqué au sens strict dénommé « Comité Doing Business », et l’autre relevant de l’environnement des affaires baptisé « Comité CBF », constituent déjà un pas vers l’avènement nécessaire d’un cadre de type nouveau. « L’abandon récent par la Banque mondiale du classement Doing Business devrait une fois pour toute, militer dans le sens d’une refonte complète du périmètre actuel d’intervention voire du CBF dans son ensemble », plaide le Gicam.

Laisser un commentaire

Top