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De nombreux quartiers de Douala à sec

Sur les raisons de cette pénurie, l’on évoque la vétusté des installations, la démographie et l’inaccessibilité à certains coins de la capitale économique.

Alors que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) bat son plein au Cameroun, certaines familles sont en manque d’eau. Dans la ville de Douala, le précieux liquide fait des siennes depuis pratiquement deux mois. C’est un sujet qui revient toujours à l’ordre du jour. Une campagne a d’ailleurs été initiée par certains blogueurs camerounais à cet effet. Objectif : interpeller les autorités responsables sur la pénurie d’eau dans les villes du Cameroun.

Pour comprendre les raisons de cette pénurie, Blindel Silenou, révèle que « les problèmes d’approvisionnement en eau dans les villes de Douala, Yaoundé et autres, sont dû à divers problèmes ». Il cite entre autres : l’utilisation par les fournisseurs de matériel d’approvisionnement pas du tout approprié tels que les canaux en fer qui se rouillent au bout d’un certain temps affectant ainsi la potabilisation de l’eau ; la croissance démographique qui a quadruplé voir quintuplé la demande en eau, d’où l’incapacité de satisfaire tous les besoins actuels ; la vétusté des installations et des infrastructures de canalisation entrainant de temps à autre des ruptures d’approvisionnement lorsqu’ils sont défectueux ou se rompent ; l’inaccessibilité de certains quartiers qui rend difficile l’installation des canaux de distribution, empêchant ainsi les populations des sites concernés d’avoir accès à de l’eau potable ; les lenteurs et lourdeurs administratives dans les procédures d’abonnements des nouveaux consommateurs.

UN PROBLEME VIEUX DEPUIS L’INDEPENDANCE

Sur le triangle national, le problème d’eau potable se pose en effet avec acuité, quelle qu’en soit la zone géographique. Au Cameroun, les populations sont contraintes de faire recours à des sources d’eau de qualité douteuse comme les puits, marigots et autres. Et cela ne va pas sans conséquence sur leur santé et bien-être. La question de la distribution de l’eau potable à toute la population camerounaise est posée sur la table depuis son accession à l’indépendance en 1960. Les jalons de ce projet sont plantés quatre ans après (1964) avec la création de la SPEC qui a pour mission de mettre sur pied un organisme national chargé de la distribution de l’eau, d’où la création en 1967 de la Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC) qui cédera la place le 31 décembre 2005 à la Cameroon Water Utilities Coopérations (Camwater). C’est cette dernière qui est désormais responsable de la distribution de l’eau potable au Cameroun en zone urbaine et périurbaine.

La Camwater est une société à capital public, dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Placée sous la tutelle technique du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) et de la tutelle financière du ministère des Finances, elle a pour objet la gestion, pour le compte de l’État, des biens et droits affectés au service public de l’eau potable en milieu Urbain et Périurbain. En tenant compte des récents chiffres (2019) du Minee, 446 976 ménages sont abonnés au réseau Camwater, ce qui donne 2,6 millions d’habitants sur une population d’environ 25 millions d’habitants.

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