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2,4 millions de personnes menacées de famine

C’est ce qui ressort des résultats de l’étude présentée le 25 janvier 2022 par le ministre de l’Agriculture et du développement rural.

La situation de la sécurité alimentaire reste toujours préoccupante au Cameroun. Selon les résultats du cadre harmonisé d’identification des zones à risques et d’analyse des populations en insécurité alimentaire au Cameroun présentés le 25 janvier 2022, au cours d’un atelier présidé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe, 2,4 millions de personnes sont encore menacées de famine en 2021, contre 2,7 millions en 2020, soit une baisse de 300.000 personnes. Le gouvernement est resté muet sur les raisons de cette baisse. Mais, l’on peut mettre cette réalité sur le compte de la coopération entre le Cameroun et des organismes spécialisés tels que le Programme alimentaire mondial (PAM), qui déploie des activités dans les régions vulnérables. Est toujours concerné par cette situation, le département du Mbam-et-Inoubou dans la région du Centre, dont les ressources ont subi assez de pression du fait, entre autres, des déplacés internes de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. A cela, il faut ajouter la réduction de la mobilité urbaine et interurbaine qui n’a pas permis un déroulement harmonieux de la campagne agricole sur l’ensemble du territoire.

Et pour faire face à cette situation, il faut améliorer et renforcer l’appui technique et financier aux populations vulnérables. La priorité devrait être accordée aux populations affectées. L’objectif étant d’anticiper la détérioration de leur situation alimentaire et nutritionnelle. Le déclenchement de l’aide humanitaire pour les populations en crise actuellement et dans une période projetée (2,3 millions de personnes) est prévu. Le gouvernement devra également mobiliser ses propres ressources en complément des appuis des partenaires financiers potentiels. Il s’agit aussi de mettre en oeuvre des interventions visant à améliorer la résilience des populations sous pression, en apportant un support à la production végétale, animale et renforcer les moyens d’existence des populations. Il est aussi préconisé de mettre sur pied le dispositif de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles au Cameroun.

En rappel, l’Enquête nationale de sécurité alimentaire menée dans les régions à risque en 2019, faisait ressortir un taux de malnutrition chronique de 35,9% dans le Mayo Tsanaga. A l’Est, le taux d’accès à l’eau potable était de 54,5%. Dans la région du Nord, il représentait 57,9% contre 69,5% pour les régions de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua. En cause, les facteurs liés à la faible production, à la disponibilité et à l’accès des ressources alimentaires. En général, les attaques terroristes de Boko Haram et les sécessionnistes sont la principale cause de l’insécurité alimentaire de ces dernières années.

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