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Le secteur séduit les nationaux

La Société gabonaise de développement met déjà ses premiers produits sur le marché local.

Promue par Hervé Patrick Opiangah, la Société gabonaise de développement agricole (Sogada) est l’une des entreprises agricoles portées par les Gabonais. Située à une cinquantaine de kilomètres de Libreville, l’entreprise a été présentée aux hommes de média au cours d’un voyage de presse organisé le 08 février 2022. Elle s’étend sur 108 hectares taillés dans la forêt presque vierge. Il s’agit d’un « gigantesque complexe agricole dont l’ambition est d’aider le Gabon à consommer local et bio ». L’initiative entend également participer à la réduction des importations de volaille, d’oeufs et de viande de porc. Sur le plan technique, la ferme dispose d’un entrepôt de stockage des aliments de près de 1000m³, une zone résidentielle et administrative, des constructions dédiées aux activités du module artisanal qui met déjà sur le marché local plus de 4,2 millions d’oeufs par an, avec un cheptel de poules pondeuses de plus de 20.000 têtes. L’entrepreneur et ses équipes ont pensé à tout. La ferme de la Sogada dispose de salles de tri et de conditionnement des oeufs récoltés.

Depuis quelques temps, les installations du module industriel sont sorties de terre. « Elles sont constituées de plusieurs poussinières et de poulaillers industriels d’une capacité de 15.500 poules chacun, et de bâtiments de biosécurité visant à protéger l’intégrité du site face aux virus et maladies ramenés de l’extérieur. Dans ces espaces nouvellement érigés et disposant des technologies d’avant-garde en matière d’élevage, tous les standards internationaux sont respectés. La biosécurité est le maître mot et plusieurs forages dont les eaux ont été testées et validées par des laboratoires internationaux de renom, ont été mis en service », a justifié le promoteur dans les colonnes de L’Union.

La ferme a également en son sein de nombreuses porcheries et un abattoir dernier cri. Actuellement, le cheptel porcin est d’environ 700 têtes. « Récemment, nous avons livré la viande de porc sur le marché local et particulièrement dans les grandes surfaces », explique Hervé Opiangah. A terme et quand la vitesse de croisière en matière de fonctionnement sera atteinte, les deux modules pourront produire 140.000 oeufs par jour. Un chiffre devant participer à la réduction, sur le marché, des prix de ces produits de grande consommation, notamment en ces moments où la problématique de la vie chère bat son plein.

ENJEUX

Pour mettre sur pied ce gigantesque projet, le promoteur n’a pas lésiné sur les moyens. Du fait du respect des normes de sécurité bioalimentaire, « nous ne pourrons plus avoir un parterre de journalistes comme nous l’avons fait aujourd’hui. Nous voulons dire aux autres que l’enfant Sogada était dans le ventre est né. C’est l’affaire de tous les Gabonais que nous sommes. C’est un challenge, un défi pour nous, pour notre pays, notre nation et pour la jeune génération. Il y aussi que si jamais un jour nos frontières sont fermées, il faudra bien qu’on puisse se nourrir. A ce niveau, c’est notre modeste contribution », a déclaré Hervé Patrick Opiangah à la presse locale. L’opérateur économique explique que cette initiative relève d’une passion nourrie depuis sa tendre enfance, mais aussi de sa volonté de répondre à un besoin : celui de sortir son pays de la dépendance en alimentation vis-à-vis de l’extérieur. « Au regard du contexte qui est le nôtre et de la critique sans cesse dirigée contre les Gabonais selon laquelle nous ne savons pas faire et qu’en même temps, on importe tout de l’extérieur, avec au passage une perte de devises, mais aussi du fait que l’idée de canaliser les jeunes me taraudait l’esprit, tout ceci a fait en sorte, en me promenant j’ai découvert ce site de Meyang. Avec les riverains, nous nous sommes entendus et ils m’ont cédé cet espace où nous avons commencé avec le maraichage et le premier module artisanal », a expliqué Hervé Opiangah, pour décliner les motivations et la petite histoire de ce projet.

D’un coût actuel de 6,6 milliards de Fcfa, le projet est financé à 75% par le promoteur et à 15% par une banque locale. L’homme d’affaires à la casquette également politique en appelle au Partenariat public-privé (PPP) qui pourrait davantage faire croitre ce projet d’envergure sous régionale, tant les perspectives déclinées portent sur la production locale, à terme, du conditionnement tel que les alvéoles pour les oeufs ou la culture des intrants tels que le maïs et autres nourritures pour l’alimentation des poules.

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