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L’Afrique tient son premier fonds dédié à la Fintech

L’Afrique vient d’être dotée de son tout premier fonds axé sur la Fintech, un domaine qui regroupe l’ensemble des sociétés mettant en oeuvre des solutions innovantes dont le numérique, en vue d’améliorer ou repenser le secteur financier. Lancé le 2 février dernier lors du Forum « Kigali International Financial Centre: The Home of Africa’s Fintechs » par le Centre financier international de Kigali (Kifc) et soutenu par MyGrowthFund Venture Partners, il est évalué à 50 millions de dollars (28,8 milliards de Fcfa).

Ce fonds inédit est donc appelé à jouer un rôle majeur dans le financement des entreprises africaines, notamment celles-là qui sont spécialisées dans les solutions de technologies associées aux services financiers. Une véritable aubaine pour booster l’inclusion financière, surtout quand on sait que 80% des habitants du continent africains sont connectés à un réseau de téléphonie mobile, alors que 20% seulement disposent d’un compte bancaire. D’ailleurs, ledit fonds va permettre de créer une proximité sur le continent entre les investissements et les opportunités d’investissement dans la fintech, puis oeuvrer à accroître les investissements dans la fintech africaine par les entreprises africaines.

Considéré en effet comme le prochain levier de croissance pour le capital-investissement qui regroupe l’ensemble des opérations consistant à prendre des participations au capital de sociétés non cotées, la fintech africaine s’est davantage distinguée au cours des dernières années à travers la mobilisation d’importantes ressources. Entre 2018 et 2019 par exemple, le montant levé par les entreprises de technologie financière est passé 379 millions de dollars (219 milliards de Fcfa) à 839 millions de dollars (483,1 milliards de Fcfa).

Sauf qu’en 2021, moins de 10% des investissements en capital-investissement provenaient de l’Afrique. Toute chose qui a amené le Kifc à chercher les voies et moyens pour offrir un environnement propice à l’investissement dans l’écosystème fintech africain. D’ailleurs, le Centre s’est fixé pour objectif de porter le capital du fonds à 120 millions de dollars (69,3 milliards de Fcfa). Une initiative qui témoigne une fois encore de l’importance de la fintech africaine, considérée par l’Agence française de développement (AFD) comme un partenaire clé dans ses efforts visant à réduire l’extrême pauvreté et à promouvoir la prospérité partagée dans les pays en développement. Et comme l’a d’ailleurs déclaré Nick Barigye, Président directeur général (PDG) de Rwanda Finance, « 70% des accords d’investissement vont à des produits et/ou services basés sur la technologie, donc attirer des investisseurs orientés fintech et créer un écosystème fintech florissant, ce qui faciliterait l’augmentation des investissements à travers le continent, est d’une importance primordiale pour le Kifc ».

Il faut rappeler que le Centre financier international de Kigali est une émanation de Rwanda Finance Limited (RFL), une société qui promeut et développe le Rwanda en tant que destination financière de premier plan pour les investissements internationaux et les transactions transfrontalières en Afrique. Pour atteindre ses objectifs, RFL s’est entouré d’experts issus de divers pays africains à l’instar du banquier sénégalais de renom Tidjane Thiam qui assure la présidence de son conseil d’administration, le Camerounais et ancien haut cadre de la Banque africaine de développement (BAD), Diko Mukete qui occupe la vice-présidence, ou encore le Gabonais Liban Soleman, expert en gestion financière, en entrepreneuriat et en conseil gouvernemental en Afrique.

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