Ils ont été réceptionnés la semaine dernière par le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales.
Après l’épizootie de la peste porcine qui a frappé la filière l’année dernière, le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a réceptionné la semaine dernières 100 porcs reproducteurs, dont 17 mâles, en provenance d’un fournisseur européen. Le but de ces acquisitions effectuées dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel), financé par la Banque mondiale, est de « produire des parentaux, les multiplier et les mettre à la disposition des fermes d’engraissement », a expliqué Dr Abouame Sale, le coordonnateur du Prodel. Selon les prévisions du ministère de l’Élevage, ces porcs reproducteurs devront livrer les premiers porcelets dès le mois d’octobre 2022.
A leur arrivée au pays, ils ont été directement transférés à la station d’élevage de Kounden, une localité situé dans le département du Noun, région de l’Ouest. « À l’issue des multiplications, les fermes de reproduction font revendre ces porcs améliorés et hautement performants à d’autres organisations de producteurs actives dans le domaine de l’engraissement. Ce sont leurs produits qui seront destinés à la vente », a précisé davantage le coordonnateur du Prodel. Quant aux consommateurs finaux, ils devront attendre au moins 12 mois pour commercer à déguster cette chair blanche dans leurs assiettes.
Par ailleurs, le Prodel indique qu’un logiciel a été conçu pour suivre la diffusion de ces porcs améliorés à travers le Cameroun. L’objectif étant d’éviter, à terme, les problèmes de consanguinité, et à contribuer de manière significative à l’autosuffisance alimentaire nationale au moyen de la mise à disposition d’un produit carné assorti d’un prix aménagé. En rappel, la dernière introduction de géniteurs porcins de haute performance productive, via le défunt Projet d’amélioration de la compétitivité agricole (Paca), date de plus de 7 ans. Entre temps, le vieillissement des géniteurs et surtout leur non-remplacement associés à une forte consanguinité ont conduit à un constat. Il s’agit de la dilution génétique et de l’absence de géniteurs de qualité capables de répondre aux exigences d’une porci-culture intensive.
Il convient de rappeler que cette épizootie avait conduit le gouvernement à interdire la circulation et la commercialisation des porcs dans la région de l’Ouest. Elle avait provoqué l’abattage de 90.000 porcs en l’espace de trois mois sur les 400.000 têtes que compte le cheptel de la région. Une situation qui a par ailleurs entrainé une pénurie sur le marché, provoquant au passage une inflation dans la filière. ment Belibanga.
