Le volume de crédits octroyés par les banques aux entreprises et aux particuliers de la zone Cemac est passé
de 3 066,3 milliards de Fcfa au premier semestre 2020, à 3 057,6 milliards de Fcfa au premier semestre 2021.
Selon le bulletin des Statistiques sur les coûts et conditions du crédit (Bsccc) dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui décrit l’évolution des crédits octroyés par les banques et les établissements financiers des différents pays de l’Union, entre le 1er janvier et le 30 juin 2021, l’activité du crédit, au cours de la période sous-revue, s’est resserrée en dépit d’un rebond des activités économiques. En effet, l’Indicateur composite des activités économiques (Icae) de la Cemac a bondi de 8% en glissement annuel à fin juin 2021 contre -5,9 % un an auparavant.
Cependant, le nouveau crédit accordé par les établissements de crédit est revenu à 3 057,6 milliards contre 3 066,3 milliards au premier semestre 2020, dont 2 462,1 milliards de crédits par caisse et 595,4 milliards d’engagement par signature. Selon les conclusions du Bsccc, l’essentiel de l’offre de crédit demeure le fait des banques commerciales (98,85 % de l’encours total). Selon la banque centrale, au cours de la période sous-revue, le Cameroun capte 58,16 % du volume total du crédit mis en place, suivi du Gabon (18,82 %) et du Congo (10,80 %). Le Tchad, la Guinée Équatoriale et la République Centrafricaine complètent la liste avec respectivement 7,94 %, 3,22 % et 1,05 %.
Sur la période sous-revue, la répartition des crédits par terme se présente comme suit : 66,58 % pour le court terme, 21,24 % pour le moyen terme et 12,17 % pour le long terme. La maturité moyenne est de 12 mois pour les crédits à court terme, 42,77 mois pour les crédits à moyen terme et 82,47 mois pour les crédits à long terme. Les grandes entreprises demeurent les principaux bénéficiaires des concours bancaires avec 58,52 % du volume total, suivies des particuliers (17,82 %), des PME (17,17 %), des autres personnes morales (5,18 %) et enfin des administrations publiques et collectivités décentralisées (1,32 %).
S’agissant des coûts des crédits accordés, la RCA suivie du Tchad et du Gabon ont affiché les taux effectifs globaux (TEG) moyens les plus élevés sur les crédits à court terme, avec respectivement 14,25 %, 11,80 % et 10,68 %. Quant aux crédits à moyen terme, le Gabon affiche le TEG le plus élevé, suivi du Tchad et de la RCA (avec respectivement 15,26 %, 13,22 % et 12,77 %). Pour les crédits à long terme, le Cameroun se distingue avec un TEG de 11,84 % suivi de la RCA (9,17 %) et du Tchad (8,33 %).
