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Pour un renforcement de la sécurité hydrique du continent africain

Le président de la Banque mondiale et le chef de l’État sénégalais ont lancé un appel conjoint pour renforcer au plus vite la sécurité hydrique et la résilience de l’Afrique.

Dans un article produit conjointement par David Malpass, président de la Banque Mondiale et Macky Sall, chef de l’Etat Sénégalais, par ailleurs, président en exercice de l’Union Africaine (UA) et repris par Jeune Afrique, ces deux personnalités affirment que « sans une eau salubre, un système d’assainissement adapté et de bonnes conditions d’hygiène, aucun résultat positif ne peut être atteint dans le domaine de la santé. Et pourtant, un quart de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes manque d’eau potable, et la moitié soit 3,6 milliards d’individus ne dispose pas d’un système d’assainissement adéquat ».

La Banque mondiale estime pourtant que chaque dollar investi dans les services d’eau potable apporte un retour sur investissement de 3 dollars, et même davantage en zone rurale. « En Afrique subsaharienne où l’agriculture représente 23% du Produit intérieur brut, l’eau est essentielle pour la production. Elle est également indispensable dans les secteurs de l’énergie hydroélectrique, des mines et de l’industrie. En outre, 90% des événements climatiques extrêmes sont liés à l’eau, ce qui signifie qu’une meilleure gestion de cette ressource revêt un caractère déterminant pour l’adaptation et la résilience face aux changements climatiques », peut-on lire dans cet article.

Malgré les avantages clairement établis de l’investissement dans l’eau pour le développement, la sécurité hydrique qui est le fait de disposer de suffisamment d’eau, est loin d’être atteinte dans de nombreux pays. « La pandémie de Covid-19 a mis en évidence les inégalités criantes en matière de services d’adduction et d’assainissement, ainsi que leurs conséquences importantes sur la santé publique. Ces défis sont particulièrement sévères en Afrique, où la mauvaise qualité de l’eau est à l’origine de 70 % à 80 % des maladies. Avec l’intensification des sécheresses et des inondations, ainsi que l’assèchement des nappes phréatiques, les villes et les exploitations agricoles se retrouvent en outre de plus en plus exposées aux pénuries », relève le Chef de l’Etat sénégalais.

Pour apporter des solutions, plusieurs pays et organisations ont mobilisé des investissements dans l’infrastructure et l’innovation technologique. Ils ont aussi, apprend-on, mis en place d’autres solutions visant à s’attaquer aux différents risques et défis liés à cette problématique. Mais, une action plus ambitieuse est néanmoins nécessaire pour généraliser les solutions efficaces et traiter les obstacles systémiques à l’atteinte de la sécurité hydrique et de l’assainissement universel.

Comme le souligne la vision africaine de l’eau pour 2025, « on ne peut trouver des solutions à ces problèmes tant que perdurent les vieilles pratiques ». La Banque mondiale et l’Union africaine s’engagent donc à renforcer la sécurité hydrique et la résilience du continent.

Enfin, « nous voudrions souligner combien la coopération pour le partage et la gestion concertés des bassins transfrontaliers est fondamentale afin d’éviter les conflits autour de l’eau, et contribuer à la préservation de la paix et de la sécurité internationales. En Afrique de l’Ouest, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie créées respectivement en 1972 et 1978 offrent des exemples concrets d’une collaboration efficace », fait savoir le président en exercice de l’Union africaine.

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