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Le précieux liquide se fait rare dans plusieurs villes à travers la planète

La communauté internationale mise cette année sur les eaux souterraines pour répondre aux manquements.

Chaque 22 mars, se célèbre la journée mondiale de l’eau. Cette année encore, la problématique de l’absence d’eau portable est toujours d’actualité. En réalité, cette journée célèbre l’eau et sensibilise à la situation des 2,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à ce précieux liquide. Il s’agit donc d’après les Nations Unies, de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau. L’un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l’eau est donc de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 à savoir : eau propre et assainissement, pour tous d’ici à 2030.

Pour l’heure, l’accès à l’eau portable est un véritable chemin de croix dans certains pays en Afrique subsaharienne et principalement au Cameroun. Le précieux liquide manque parfois pendant plusieurs jours dans certains ménages. Pour comprendre ces manquements, Blondel Silenou, expert environnementaliste, spécialiste des questions liées à l’eau, cite plusieurs problèmes : l’utilisation par les fournisseurs de matériels d’approvisionnement pas du tout appropriés tels que les canaux en fer qui se rouillent au bout d’un certain temps affectant ainsi la potabilisation de l’eau ; la croissance démographique qui a quadruplé voir quintuplé la demande en eau, d’où l’incapacité de satisfaire tous les besoins actuels ; la vétusté des installations et des infrastructures de canalisation entrainant de temps à autre des ruptures d’approvisionnement lorsqu’ils sont défectueux ou se rompent ; l’inaccessibilité de certains quartiers qui rend difficile l’installation des canaux de distribution, empêchant ainsi les populations des sites concernés d’avoir accès à de l’eau potable ; les lenteurs et lourdeurs administratives dans les procédures d’abonnements des nouveaux consommateurs.

Cette année, l’attention se porte sur les eaux souterraines, une ressource invisible dont l’impact est visible partout dans le monde. Selon le rapport onusien, intitulé « Eaux souterraines : rendre visible l’invisible », les eaux souterraines représentent près de 99% des réserves d’eau douce sur Terre. Mais ces dernières « comme les bénéfices directs et indirects qu’elles procurent passent trop souvent inaperçus ou sont ignorées laissant de nombreux aquifères (roche réservoir, Ndlr) sans protection adéquate », déplore l’Unesco. Par conséquent, les réserves mondiales d’eaux souterraines sont souvent mal gérées, sous-évaluées et exposées à des risques de pollution.

Les eaux souterraines se trouvent dans les aquifères, des formations géologiques de roche, graviers et sable qui retiennent d’importantes quantités d’eau. Ces eaux souterraines alimentent les sources, les rivières et les lacs. Ces réserves en eau se rechargent par la pluie et les chutes de neige qui s’infiltrent dans le sol. Elles peuvent être extraites à la surface par des puits et des pompes. Pour les professionnels du secteur, les eaux souterraines fournissent la plus grande quantité de l’eau que nous utilisons (consommation et assainissement) et qui alimente les processus industriels et de production alimentaire. « Ces eaux sont aussi cruciales au fonctionnement sain des écosystèmes tels que les zones humides et les rivières ».

« Un nombre croissant de ressources en eau sont polluées, surexploitées et asséchées par l’être humain, avec parfois des conséquences irréversibles. Il est essentiel d’utiliser plus intelligemment le potentiel des ressources en eaux souterraines, encore peu exploitées », a estimé Audrey Azoulay, la Directrice générale de l’Unesco dans un communiqué. L’Unesco souligne également que la consommation d’eau devrait augmenter en moyenne de 1% par an durant les 30 prochaines années.

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