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2000 milliards de Fcfa pour améliorer l’offre de l’électricité d’ici 5 ans

L’annonce a été faite par le ministre de l’Eau et de l’énergie le 31 mars dernier au cours d’une conférence de presse.

Face à la crise énergétique que traverse actuellement le pays, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, est monté au créneau le 31 mars dernier a la faveur d’une conférence de presse pour présenter les mesures à court, moyen et long terme pour améliorer l’offre de l’électricité dans le pays. « Au cours des 5 prochaines années, les projets déjà maturés dont le démarrage sera effectif, porteront sur une enveloppe globale de 2000 milliards de Fcfa », a déclaré Gaston Eloundou Essomba.

Dans ce registre et à très court terme, on pourrait citer la construction de nouveaux ouvrages de production d’électricité à l’instar du projet Nachtigal d’une puissance installée de 420 MW, et dont les travaux sont en cours d’exécution pour un début de la production en août 2023. Et à moyen terme, « des projets en cours de maturation seront mis en oeuvre, à l’instar de la centrale thermique à gaz de Limbé (350 MW), et les barrages hydroélectriques de Grand Eweng (1000 MW), Chollet (600 MW), Kikot (500 MW), Katsina Ala (285 MW), Menchum (72 MW), etc. », a détaillé le Minee.

Les mesures à déployer par le gouvernement dans les prochains jours, concernent non seulement le Réseau interconnecté Sud (RIS), mais aussi le Réseau interconnecté Nord (RIN). Pour le cas spécifique du RIN, Gaston Eloundou Essomba annonce qu’« en dehors de Guider, le gouvernement projette le transfert de la centrale d’Ahala vers Garoua et Ngaoundéré (20 MW), l’installation d’ici la première semaine du mois de mai 2022, de deux nouvelles centrales thermiques de 10 MW à Maroua et 5 MW à Kousséri, la construction de grandes centrales solaires dans les villes de Ngaoundéré, Garoua, Maroua et Guider (120 MW)». L’ensemble de ces mesures viendra ainsi rejoindre celles déjà opérationnelles pour répondre à la demande des trois régions septentrionales (Maroua, Ngaoundéré et Garoua), qui pâtissent de la mauvaise hydrologie du fleuve Bénoué, et qui a un impact sur les capacités du barrage de Lagdo construit sur ce fleuve. De ce fait, l’on a notamment la mise en service d’une nouvelle centrale thermique dans la ville de Guider le 23 mars dernier, le transfert de 24 MW de la centrale d’Ahala affectés au RIN, l’approvisionnement en fuel des centrales thermiques, etc.

Sur le terrain actuellement, au niveau du transport de l’électricité. « Le gouvernement, à travers la Sonatrel, conduit en ce moment la mise en oeuvre d’un important portefeuille de projets dont l’enveloppe est d’environ 500 milliards, parmi lesquels : le Projet d’interconnexion des réseaux interconnectés Sud et Est, et du renforcement du réseau de transport des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest dont le taux de réalisation se situe à 96% ; le Projet de renforcement et de stabilisation du réseau électrique de la ville de Yaoundé, dont le taux de réalisation est de 60% ;le Projet de Remise à Niveau des Réseaux de Transport d’électricité et de Réforme du Secteur, pour lequel les entreprises sont déjà recrutées; le Projet de renforcement et de stabilisation du réseau électrique de la ville de Douala dont l’entreprise responsable est en cours de recrutement ;le projet de construction d’une ligne 400 kV entre Nachtigal et Bafoussam, pour ne citer que ceux-là. », a déroulé le Minee.

Concernant l’approvisionnement en eau, les actions du gouvernement sont perceptibles tant en milieu inter urbain qu’en milieu rural. « Ainsi, il a été question pour la ville de Douala, de la mise en service de la station de production de Yato 2 en 2014, et de onze forages d’exploitation pour une production supplémentaire de 130.000 m3/jour soit, une augmentation de près de 130% des capacités installées en 2014. Au niveau de la ville de Yaoundé, les travaux de renforcement de la desserte en eau ont permis l’extension de la capacité de production de la station d’Akomnyada et la réhabilitation de la station de la Mefou portant la capacité opérationnelle de 100 000 m3/jour à 185 000 m3/jour. Soit une augmentation de 85% entre 2014 et 2018 », a indiqué Gaston Eloundou Essomba. En cours actuellement, le Projet d’Alimentation en Eau Potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paepys), dont l’achèvement des travaux est prévu pour fin 2022. Ce projet permettra d’apporter une production supplémentaire de 300.000 m3/j, extensible à 400.000 m3/j. Sa réalisation à bonne fin permettra de combler largement le déficit en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs au cours des prochaines décennies.

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