Vous êtes ici
Accueil > Entreprises > La Blockchain comme solution transformatrice pour le secteur public et privé

La Blockchain comme solution transformatrice pour le secteur public et privé

Lors de la conférence de presse marquant le lancement de la Blockchain Association Cameroon, les membres ont expliqué et donné les avantages de cette technologie.

«La technologie Blockchain est une aubaine pour bon nombre de Camerounais, et nous voulons qu’elle soit comprise par l’ensemble des Camerounais afin que chacun puisse en bénéficier », a souligné Cédric Moudze, Secrétaire général de la Blockchain Association Cameroon (BAC). Il s’exprimait ainsi mercredi 30 mars 2022 à Douala, lors d’une conférence de presse marquant le lancement officiel de ladite association. D’après ses membres, la technologie Blockchain est en train de transformer le monde dans tous les secteurs d’activité tels que la finance, la sécurité, la gestion des identités, l’agriculture, la gestion des terres, l’énergie et bien d’autres.

Pour bon nombres de personnes, la cryptomonnaie et la Blockchain vont de pair. Cependant, d’après les professionnels du numérique et de la finance digitale, « la cryptomonnaie n’est qu’une application de la Blockchain ». Cela dit, la Blockchain est considérée en effet comme une technologie qui regroupe de nombreuses applications et des projets qui évoluent dans plusieurs domaines d’activités à l’instar de l’éducation, la finance, l’agriculture et l’énergie, pour ne citer que ceux-là.

Cette technologie d’après Armand Gaetan Ngueti, Directeur général de UBTS, par ailleurs membre du Conseil d’administration de l’Africa Blockchain security et président de la BAC, représente un marché important pour l’Afrique. « On a fait des recherches sur 48 pays, et d’après nos résultats, le marché de la Blockchain les cinq prochaines années en Afrique c’est au moins 2 à 3 Trillion Dollars, donc c’est à chacun d’entre nous d’aller chercher sa part… », lance le président de la BAC.

A travers cette association, les membres veulent rassembler des gens sur une base de leadership solide, et faire interagir des personnes qui peuvent créer et penser des projets communautaires qui apportent une valeur ajoutée certaine aux organisations et au gouvernement. La Blockchain Association of Cameroon a pour objectif de rassembler des professionnels du logiciel, des développeurs, des sysadmins et des étudiants pour faire avancer les initiatives importantes de la communauté et de l’industrie qui augmentent la diversité dans la tech et l’accès aux nouvelles technologies.

La BAC se consacre à la sensibilisation, au soutien et à l’adoption des monnaies numériques et des technologies blockchain parmi les consommateurs, les commerçants, les entreprises, les régulateurs et les décideurs politiques du Cameroun, ainsi qu’à la promotion de l’éducation par la formation, la recherche et les certifications, tout en soutenant la participation aux partenariats et aux associations camerounaises, africaines et internationales. Une initiative appréciée par les entrepreneurs locaux. « Avec les initiatives menées par la BAC qui visent à sensibiliser et à démocratiser cette technologie, je pense qu’on est sur le bon chemin. Parce que c’est cela en fait qu’il faut, beaucoup de gens doivent connaitre de quoi il s’agit, car c’est encore un mythe pour beaucoup de Camerounais. Quand on parle de Blockchain, les gens ne comprennent vraiment pas et quand on veut déployer une solution qui utilise la Blockchain, il y a un frein parce que les gens ne comprennent pas comment ça fonctionne », explique Raoul Fotso, entrepreneur et co-fondateur de Edu Air. Un outil technologique qui évolue dans le système éducatif et qui utilise la technologie Blockchain

INTERVIEW

Armand Gaetan Ngueti, président de Blockchain association Cameroun
« S’abreuver de cette technologie pour créer de nouveaux modèles d’affaires »
Dans cette interview, il donne les raisons du lancement des activités de cette association et ses objectifs.

Après quatre années d’existence, la Blockchain association Cameroon lance ses activités ce mercredi 30 mars 2022. Quelle est le but de cette initiative ?

Lors des quatre dernières années, nous avons passé du temps à préparer une base de leadership solide, en recrutant des personnes spécialisées dans les angles clés concernant la technologie Blockchain et aussi des administrateurs, pour nous permettre de mettre en place la philosophie issue des statuts et des règlements intérieurs de l’association tels que validés par les autorités administratives dans notre pays. Donc ça nous a pris ce temps, mais le plus important aussi était de jumeler l’apprentissage dynamique avec le gouvernement d’un côté, qui avait des aprioris et parfois des incompréhensions face à la technologie blockchain. Aujourd’hui, nous sommes rassurés à travers beaucoup d’initiatives que nous avons faites avec le gouvernement, des séminaires, des formations et autres et nous estimons qu’en 2022, nous sommes prêts à ouvrir ce membership au public, pour que le peuple camerounais puisse s’abreuver de cette technologie et créer de nouveaux modèles d’affaires.

L’expression Blockchain est certes déjà assez répandue, mais beaucoup ignorent encore de quoi il s’agit exactement. Pouvez-vous nous en dire plus ?

La technologie Blockchain est qualifiée par beaucoup comme une technologie transformatrice. Dans l’histoire des révolutions industrielles, c’est une technologie qui permet d’émuler les capacités de l’internet à travers la création de nouveaux business modèles qui se base sur un nouveau système de confiance. Parce que la confiance est l’élément fondateur qui régit les transactions entre les personnes et les systèmes, aujourd’hui, cette technologie de par ses propriétés solides et indiscutables qui sont l’immutabilité, la traçabilité et la fiabilité, permet effectivement de garantir de la confiance, ce qui est la base même des systèmes de transaction. Ça révolutionne beaucoup de secteur d’activités notamment les secteurs classiques, la finance, la gestion des données et autres, mais au-delà, ça permet de créer des modèles d’affaires qui s’appuient sur tout ce qui existait déjà, mais qui apporte encore une autre couche participative, notamment à travers la décentralisation des informations sur l’internet.

Quelle est la corrélation qui existe entre la blockchain et la cryptomonnaie ?

Généralement on a tendance à confondre la blockchain et la cryptomonnaie et autres. Il faut dire très simplement qu’à la base, il y avait l’internet et puis après l’internet, vous avez une couche d’abstraction qui vient et qui est la blockchain. Et cette couche d’abstraction apporte des propriétés qui garantissent la fiabilité et l’immutabilité des données. Une fois que les données sont insérées sur un médium, dans un système d’information, elles sont inviolables et puis au-dessus vous avez des applications de la combinaison de l’internet et de la blockchain, c’est là qu’on voit la cryptomonnaie émergée comme l’une des applications. Mais la cryptomonnaie n’est qu’une application. On peut utiliser l’enchevêtrement de la blockchain et de l’internet pour sécuriser les diplômes, le registre foncier et d’autres applications.

Avec tout ce qui est observé comme arnaque autour de la cryptomonnaie et autres, qu’elles sont vos propositions pour réguler ce secteur ?

La régulation d’une technologie aussi complexe et qui utilise un médium partagé qu’est l’internet est très complexe. Donc l’approche c’est de créer une task-force qui va réfléchir aux applications de la technologie et travailler de concert avec le gouvernement et les organismes de régulation spécifique comme c’est le cas de la Cosumaf qui régule les marchés financiers au niveau de la sous-région. C’est donc de créer cette task-force et puis d’aller vers les applications et non la technologie, parce que c’est complexe de réguler une technologie aussi distribuée sur internet que la blockchain. Mais c’est possible avec les applications dans leurs domaines d’activités respectifs. Ainsi, nous proposons de créer des task-forces spécifiques à ces secteurs d’activités et puis travailler avec le gouvernement et les structures rattachées à ces secteurs d’activités, pour pouvoir trouver la formule gagnante qui sera de tout intérêt pour ce qui crée la valeur ajoutée et ceux qui sont censés réguler du côté du gouvernement.

Laisser un commentaire

Top