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Perspectives et défis économiques de l’Afrique

La Banque mondiale à travers le bureau de son économiste en chef pour l’Afrique Albert Zeukack, a procédé le 13 avril dernier au lancement d’une nouvelle édition d’Africa’s Pulse. Ce document produit semestriellement dévoile les perspectives économiques à court terme pour le continent, les défis de développement et aborde en même temps un thème de développement spécifique.

En somme, cinq points saillants émergent de cette édition d’Africa’s Pulse. Le premier axé les perspectives économiques révèle que la Banque mondiale table sur une croissance de 3,6% en Afrique pour 2022. Ce qui représente une baisse de 0,4% par rapport à 2021 où l’on avait enregistré une croissance de 4%. « Ce ralentissement s’inscrit dans un contexte régional marqué par la persistance de nouveaux variants de la maladie à coronavirus (COVID-19), l’inflation globale, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et les chocs climatiques. La montée des cours mondiaux des matières premières, qui s’est accélérée depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, vient s’ajouter aux autres défis économiques de la région », justifie l’institution de Bretton Woods.

Le deuxième point du rapport se focalise pour sa part sur les derniers développements en Afrique du Covid-19 qui continue de sévir dans le monde. L’on retient ici que le continent a su éviter le pire seulement 8 millions de personnes infectées et seulement plus de 169.000 morts enregistrés, essentiellement en Afrique de l’Est et australe, alors les prédictions initiales envisageaient jusqu’à 70 millions de cas sur le continent et plus de 3 millions de morts en juin 2020. « Le nombre de décès, d’hospitalisations et d’admissions en soins intensifs est resté faible dans la région, y compris durant la récente vague d’Omicron, laissant présager une possible sortie de la phase d’urgence dans la pandémie », souligne la Banque mondiale qui ne manque pas de relever important de prolonger la veille épidémique, surtout avec la possible apparition de nouveaux variants.

Le 3ème point du rapport porte quant à lui sur la campagne de vaccination contre le Covid-19. La Banque mondiale relève ainsi que l’Afrique subsaharienne a particulièrement été affectée par la distribution insuffisante des vaccins contre la maladie. « À la mi-février 2022, le continent avait reçu près de 669 millions de doses, soit près de 6 % de l’ensemble des vaccins, et 405 millions avaient été administrés. D’après les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, près de 10 % de la population en ASS est complètement vaccinée, par rapport à 64 % aux États-Unis, et 85 % en Grande-Bretagne », apprend-on.

L’implications du conflit russo-ukrainien pour l’Afrique subsaharienne représente le 4ème point abordé par Albert Zeukack et son équipe. Ces derniers ont relevé l’impact que pourrait avoir cette guerre sur les économies d’Afrique subsaharienne, notamment au niveau du commerce international. Cela peut d’ailleurs déjà s’observer par la hausse persistante des prix des matières premières (carburant, des denrées alimentaires…), l’inflation globale, le durcissement des conditions financières mondiales, et à la baisse des flux de financement étranger vers la région. Le dernier point sur lequel s’est appesanti Africa’s Pulse concerne le renforcement de la protection sociale en Afrique. Il s’agit en fait de s’attaquer la pauvreté chronique qui caractérise une grande partie de la population africaine. Cela passe par les différents programmes de filets sociaux lancés sur le continent. Car comme l’indique encore le rapport, « les programmes de protection sociale devraient permettre de développer la résilience des ménages pauvres et vulnérables en les aidant à investir dans des actifs productifs et dans le capital humain ».

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