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Marché financier : Le Cameroun lance son nouvel emprunt obligataire

Selon le document du régulateur qui accorde son visa, l’opération qui débute ce jour a pour objectif de mobiliser 200 milliards de Fcfa.

Les opérateurs économiques sont désormais fixés sur les principales articulations de l’emprunt obligataire que le Cameroun projette d’émettre sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). La Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), le régulateur du marché financier dans la sous-région a accordé le 29 avril dernier, son visa pour cette opération. « L’Etat du Cameroun est autorisé à effectuer une opération d’emprunt obligataire par appel public à l’épargne, pour un montant de 200 milliards de Fcfa », peut-on lire dans la décision signée par Nagoum Yamassoum.

Cette décision marque ainsi le lancement du road-show qui consistera à intéresser les investisseurs à souscrire. La décision de la Cosumaf renseigne aussi que cet appel public à l’épargne est assorti d’un
taux d’intérêt de 6,25%, pour une maturité de 7 ans (dont 2 ans de différé). Les souscriptions devront se dérouler du 09 au 18 mai 2022. Selon des sources au ministère des Finances (Minfi), les arrangeurs du 6e emprunt obligataire de l’histoire des finances publiques camerounaises ont ratissé large pour constituer le syndicat de placement. Au total, apprend-on, les souscriptions pourront se faire auprès de 27 banques et autres sociétés de bourse agréées dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).

200 Milliards de Fcfa Pour quoi faire ?

Selon les services de communication du Minfi, les 200 milliards de Fcfa à mobiliser serviront à réaliser des projets d’infrastructures dans le pays. À en croire les détails contenus dans la note d’information, la plus grosse enveloppe sera allouée aux infrastructures routières. L’État du Cameroun entend y injecter un peu plus de 141 milliards de Fcfa, soit 70,5% de l’enveloppe recherchée. 17 milliards de Fcfa seront par exemple affectés au projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala (phase 1), 55 milliards de Fcfa aux projets routiers en cours dans le cadre du Plan d’urgence triennal (Planut), 8 milliards de Fcfa aux travaux de désenclavement du bassin agricole de l’Ouest, 5 milliards de Fcfa aux travaux de bitumage de la route Mengong-Sangmélima (73 km),etc.

Dans le même temps, les travaux d’aménagement urbain devraient engloutir 19 milliards de Fcfa, contre 17,4 milliards de Fcfa pour les infrastructures énergétiques et d’adduction d’eau potable. Sur ce volet, une enveloppe de 7 milliards de Fcfa sera par exemple allouée à la construction de l’usine de pied du barrage de Lom Pangar, tandis que 5 milliards de Fcfa permettront de compléter la contribution de l’État pour le projet d’aménagement hydroélectrique de Memvé’élé (211 MW). La construction d’une ligne de transport de 400 kV entre le barrage de Nachtigal et Bafoussam engloutira un milliard de Fcfa, contre 3 milliards de Fcfa pour le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé à partir de la Sanaga (Paepys).

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