Des mini-foires sont organisées jusqu’à ce 19 mai 2022 sur l’ensemble du Cameroun pour permettre aux uns et aux autres de se procurer des produits alimentaires à moindre coût.
Du fait de la pandémie à Covid19 et du conflit russo-ukrainien ayant entraîné la hausse des matières premières à l’international et du fret maritime, le panier de la ménagère a désormais du mal à se remplir. Les prix des produits de grande consommation connaissent une flambée sur les marchés malgré les menaces incessantes du ministre du Commerce à l’endroit des entreprises et des opérateurs économiques.
Face à cela, la célébration du cinquantenaire de l’unité nationale, demain 20 mai, a donné l’occasion au ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique (Minjec) et son collègue du Commerce (Mincommerce), d’organiser des mini-foires au cours desquelles, le savoir-faire des artisans camerounais est mis en exergue du 13 au 19 mai 2022. L’hôtel de ville de Yaoundé, site retenu pour la tenue de cet événement dans la capitale, a reçu la visite des membres du gouvernement le 17 mai dernier. A travers ces initiatives, il est question non seulement de lutter contre la vie chère, mais aussi de valoriser le patrimoine ancestral et la symbiose armée-Nation.
Sont exposés des produits alimentaires locaux à l’instar du riz, des huiles végétales et des produits vivriers entre autres. A côté, l’on peut également trouver des produits issus de l’artisanat local comme des bracelets, des parfums, le poivre blanc et des tissus en coton etc. Ses œuvres sont produites par des Petites et moyennes entreprises (PME) qui promeuvent ainsi le « made in Cameroon ». C’est surtout un moyen de permettre aux petites bourses de se ravitailler en produits alimentaires à des prix bas. Tenez par exemple, Selon des informations contenues sur la page Facebook du Mincommerce, le kilogramme de viande de bœuf sans os se vend ici à 2300 Fcfa et 1700 Fcfa pour celui avec os alors qu’il coûte un peu plus cher dans les marchés. C’est également le cas de l’huile végétale « Mayor » dont le litre est vendu à 1150 Fcfa. C’est aussi, le lieu de sensibiliser les uns et les autres à la consommation des produits locaux afin de réduire le déséquilibre de la balance commerciale largement déficitaire.
Comme solution au problème de la vie chère, le relèvement du pouvoir d’achat par une revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), est préconisé par le Fonds monétaire international (FMI) et le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Il permettrait selon ces institutions, d’atténuer les effets des tensions inflationnistes qui se sont aggravées depuis le 4ème trimestre de l’année 2021. Cette mesure, si elle venait à être implémentée, permettrait aux entreprises notamment celles des secteurs les plus frappées par la conjoncture actuelle, de répercuter de manière partielle, les surcoûts sur les prix aux consommateurs selon elles. D’autre part, il est également suggéré en termes de pistes de solutions, la subvention de certains produits sensibles, ainsi que les incitations à l’utilisation des matières premières locales pour ne citer que cela.
