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Fichier solde de l’Etat : 8766 fonctionnaires et agent publique menacés de radiation

C’est une des décisions issues de la réunion du 2 juin dernier relative à l’évaluation de l’opération de toilettage amorcée depuis quelques années.

8766 fonctionnaires et agents relevant du Code du travail pourraient se voir rayer des effectifs de la Fonction publique d’ici peu. C’est du moins ce que l’on retient des travaux de la session du Comité interministériel de suivi (Cims) de l’opération de toilettage du fichier solde de l’Etat présidés le 2 juin dernier à Yaoundé par Joseph Lé, ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra). Ce dernier s’est indigné du fait que des demandes d’explication à eux adressées sont restées lettres mortes.

Pour le membre du gouvernement, une telle désinvolture ne peut s’expliquer que par le fait qu’ils « sont soit décédés, ou aient abandonné leurs postes ». Face à cela, il revient à l’Etat de prendre ses responsabilités. « Nous avons l’obligation, soit de licencier ceux d’entre eux qui sont des contractuels d’administration, ou de révoquer ceux qui sont des fonctionnaires », a-t-il indiqué. Mais, cela doit se faire de façon méthodique. « Nous devons nous assurer de ce que le travail se fait de manière méthodique pour qu’il n’y ait pas beaucoup d’erreurs. Sinon, nous allons tomber dans le contentieux par la suite », explique-t-il. C’est dire que le rouleau compresseur est véritablement en marche.

En effet, une première vague de 493 fonctionnaires et agents de l’Etat a déjà subi les foudres du gouvernement. Les personnels de santé (médecins et infirmiers), des agents décisionnaires, des techniciens, des instituteurs et bien d’autres concernés par cette première vague se sont vus purement et simplement révoqués et licenciés selon qu’ils appartenaient soit au Statut général de la Fonction publique ou relevant du Code du Travail.

A bien lire ledit communiqué, les révocations et les licenciements susmentionnés, s’inscrivent dans le cadre de la phase contentieuse de l’opération du Comptage physique des personnels de l’État (Coppe), initiée en 2018. L’objectif visé par cette opération est l’assainissement du fichier solde de l’État, en y extirpant des personnes qui y émargent indûment. « Nonobstant de nombreux communiqués et mises en demeure du ministre des Finances et du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, à l’adresse des mis en cause, seuls 601 personnels sur les 8 766 concernés ont daigné déférer aux convocations du conseil permanent de discipline de la Fonction publique. Au terme de leur audition, 177 mis en cause ont été réhabilités au travers des reprises en solde simples, ou assorties d’avertissement, blâme, abaissement d’échelon, etc. », explique le ministre Joseph Lé.

En le faisant, les pouvoirs publics laissent planer une épée de Damoclès au-dessus de la tête des agents indélicats. D’autres listes de personnels révoqués ou licenciés pourraient être publiées d’ici les prochains jours. Pourtant, au cours d’un point de presse donné à Yaoundé le 2 mars 2020, à l’effet de préciser les mesures disciplinaires à l’encontre des 5045 fonctionnaires et 3721 agents de l’Etat relevant du code du travail frappés par le dernier Comptage physique des personnels de l’Etat (Coppe), le Minfopra avait tiré la sonnette d’alarme. « Actuellement, nous sommes en train de procéder à la signature des demandes d’explication écrites. Nous attendons des réponses écrites elles aussi que doivent fournir les intéressés », avait-il indiqué.

A ceux qui pensaient qu’il ne s’agissait que d’une simple intimidation des pouvoirs publics, Joseph Lé s’était voulu clair. « Lesdits actes ont été transmis à toutes les délégations régionales du Minfopra et les autres administrations pour large diffusion. Il en est de même des communiqués radio-presse régulièrement diffusés pour inviter les mis en cause à se présenter à la Division de la discipline et du contentieux du Minfopra dans un délai de 30 jours », avait-t-il ajouté.

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