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Gabon : Les contours de la loi de Finances rectificative adoptée par le gouvernement

Revu à la hausse de 359 milliards de Fcfa, le nouveau budget qui sera soumis au parlement bénéficie de la flambée du prix du pétrole de 33% sur le marché internationale du fait du conflit en Ukraine.

Réuni en Conseil des ministres le 7 juin dernier, le gouvernement gabonais a adopté le projet de loi des Finances rectificative. Prenant en compte la flambée des prix du pétrole, les ministres ont jugé opportun d’augmenter de 359 milliards de Fcfa le nouveau budget du pays, selon le communiqué de presse rendu public à cet effet. Équilibré en ressources et en charges, il devrait alors passer de 2936,6 milliards de Fcfa arrêtés dans la loi de Finances initiale (LFI), à 3295,6 milliards de Fcfa dans le projet de loi à soumettre au parlement local, réuni en ce moment à Libreville.

Au moment d’arrêter le budget de l’Etat du Gabon pour l’exercice 2022, le gouvernement avait tablé sur un prix du pétrole à 60 dollars le baril. Sauf que du fait du conflit en Ukraine, ce dernier est passé à 80 dollars US, en hausse de 33,3% par rapport à la LFI 2022, faisant ainsi le bonheur de cette Nation qui tire encore l’essentiel de ses revenus de l’or noir. Et le pétrole n’est pas la seule matière première qui a bénéficié des effets de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. L’on évoque également l’augmentation des cours de certains minerais à l’instar du manganèse exporté par le pays d’Ali Bongo Ondimba. Le prix moyen de vente de sa tonne est ainsi passé à 143,7 dollars US, soit une hausse de 20,3% par rapport à la LFI. De bon augure pour le pays qui escompte désormais des exportations de manganèse de 9,7 millions de tonnes, en hausse de 4,9% par rapport à la LFI.

Prenant compte les facteurs conjoncturels tels que le contexte économique international fortement marqué par les effets du conflit russo-ukrainien, les engagements avec les partenaires techniques et financiers ainsi que la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), le gouvernement a décidé d’allouer l’essentiel du surplus pétrolier au financement du secteur social, afin de permettre aux populations de mieux faire face à l’inflation des prix des produits alimentaires constatée un peu partout en Afrique subsaharienne. Il s’agit : d’augmenter la prise en charge de l’assurance maladie au profit des Gabonais économiquement faibles (GEF) ; soutenir les prix des carburants et de la farine ; poursuivre les travaux de la Transgabonaise dans le cadre du PAT ; poursuivre la prise en charge des coûts de restructuration des entreprises et établissements publics.

Concernant le reste des financements, le Gabon compte les injecter dans les charges financières de sa dette, les dépenses de fonctionnement, les dépenses d’investissement, les dépenses, portant notamment sur le contentieux de l’État et les plans sociaux, les dépenses des comptes d’affectation spéciale et de commerce, les dépenses liées aux collectivités locales, aux organismes internationaux et aux établissements publics.

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