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7 284,9 milliards de Fcfa pour la stratégie de Relance Post Covid-19

Ce financement permettra à la communauté de financer le Plan communautaire de relance post-Covid 19 est axé sur les mesures inscrites dans le Pref-Cemac.

Les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont adopté le Plan communautaire de relance post-Covid-19 des économies de la sous-région couvrant la période 2021-2025. Ce Plan communautaire est évalué à 7284,9 milliards de Fcfa dont 2563,4 milliards de Fcfa pour le financement de douze projets intégrateurs. Ces estimations ne comprennent pas le coût des grandes initiatives nouvelles portant sur le projet d’industrialisation communautaire et de développement de chaînes de valeur, le règlement de la dette intérieure et la création d’une grande Université d’Afrique Centrale. Selon les ministres de l’Économie, des Finances et de l’Intégration régionale qui l’ont validé le 10 août 2021 au Cameroun, le Plan communautaire de relance post-Covid-19 est axé sur les mesures inscrites dans le Pref-Cemac, dont les modalités d’application devront être revues et leur mise en oeuvre accélérée. Les mesures exceptionnelles de riposte tenant compte de la situation d’urgence inédite et exceptionnelle créée par la pandémie pour protéger les vies humaines et préserver le bien-être ; d’autres mesures fortes pour donner un nouvel élan au développement économique et social des pays de la Cemac. Selon le Conseil des ministres de l’Ueac, cette relance économique doit être une cause commune. « Elle doit être intégrée, en vue de la transformation structurelle et l’émergence économique au sein de la Cemac », avait déclaré Alamine Ousmane Mey, le président du Conseil des ministres.

De façon concrète, la stratégie de Relance comprend des mesures dites de redressement comprenant, entre autres, les reformes et actions déjà engagées au niveau communautaire. « Il s’agit de la mobilisation effective des ressources promises pour le financement des 11 projets intégrateurs présentés à la table ronde de Paris ainsi que le suivi de leur mise en oeuvre (…). De même que, la mise en oeuvre des réformes structurelles, notamment dans le cadre des programmes de deuxième génération avec le FMI que nos Etats devraient conclure dans les meilleurs délais », indiquait le président de la Commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo. A ces mesures vont se greffer celles encore plus structurelles, à savoir la poursuite de l’élargissement de l’assiette fiscale, l’harmonisation des pratiques fiscales et la modernisation des administrations fiscales et douanières. De même, « il faudrait maintenir des mesures d’assouplissement monétaire et prudentiel ; garantir la stabilité externe de notre zone monétaire en rapatriant l’intégralité des dépôts de l’administration centrale et des organismes et entreprises publiques détenus à l’étranger ; finaliser dans les plus brefs délais la mise en place des stratégies d’apurement des arriérés de paiement, crédible et exhaustive ; intensifier les appuis aux victimes des différentes crises, notamment sanitaire, sécuritaire, humanitaire, en ciblant tout particulièrement l’économie informelle, les entreprises les plus vulnérables ; garantir un large accès aux vaccins contre le Covid-19 », a déclaré le Pr Cyr Wembou, secrétaire permanent du Pref-Cemac.

Dégradation des agrégats macroéconomiques

En effet, selon le rapport d’évaluation de la situation macro-économique de la zone Cemac, « l’évaluation récente des incidences de la pandémie de la Covid-19 démontre que les économies de la Cemac continuent de payer le lourd tribut de la pandémie. On peut évoquer : l’augmentation du stock de la dette passé de 49,1% à 55,6% du PIB en un an, le recul des réserves de change en un an qui a perdu 1116 milliards de Fcfa soit 0,3 mois d’importation de biens et services et les finances publiques qui se sont privées de 2747 milliards de Fcfa du fait des mesures économiques pour soutenir les entreprises », a souligné le communiqué final de ce conclave. Au-delà des financements les pays de la Cemac sollicitent l’assistance technique et financière des institutions financière internationales et des partenaires techniques en fonction de leurs domaines de compétence respectifs tels que la Banque Mondiale, le FMI, l’OMC, l’OMS, l’Onudi, la BAD, la CEA et la FAO.

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