Le chef de l’Etat gabonais s’est adressé à son peuple à cet effet le 28 juin dernier dans un discours au cours duquel il a exprimé sa fierté d’avoir assumé cette décision contre vents et marées.

Le président Ali Bongo Ondimba, s’est exprimé le 28 juin dernier, au sujet de la récente adhésion du Gabon au sein du Commonwealth le 25 juin 2022, un jour qualifié « historique » par l’homme fort de Libreville. « 62 ans après notre Indépendance, notre pays s’apprête à ouvrir une nouvelle et glorieuse page de son Histoire, j’en suis certain. L’idée de faire adhérer le Gabon au Commonwealth, je l’ai longtemps mûrie avant de prendre ma décision. Cette décision, je l’ai, par la suite, toujours assumée. Contre vents et marées. Et Dieu sait si les vents ont souvent été contraires », a précisé le chef de l’Etat gabonais dans son discours.

Le Gabon rejoint ainsi cette communauté anglophone qui regroupe désormais 56 Etats membres qui reconnaissent l’anglais comme langue, appliquent les droits de l’Homme, valorisent la non-discrimination, respectent la primauté du droit et appliquent la séparation des pouvoirs entre autres. Et Ali Bongo de préciser que cette adhésion au Commonwealth est à la fois une reconnaissance et une marque de progrès de son pays « qui est chaque jour plus solide sur le plan économique. Plus juste sur le plan social. Plus ouvert sur le plan sociétal ».

Au-delà de l’aspect socioculturel avec les nombreux avantages qui se présentent désormais aux étudiants gabonais en matière d’accès aux meilleures universités dans le monde, l’adhésion du Gabon au sein de prestigieuse organisation lui offre de nombreux avantages sur le plan économique. Ces nombreuses opportunités ont en effet été présentées au peuple gabonais par son chef suprême. « Sur le plan économique,notre pays est mieux placé pour attirer des investisseurs internationaux dans des secteurs toujours plus diversifiés. L’anglais est la langue la plus parlée dans le monde. Elle est la langue des affaires. Pour nous Gabonais, l’adhésion au Commonwealth signifie à terme plus d’emplois créés, plus de richesses distribuées », a déclaré Ali Bongo. Et il faut d’ailleurs relever à ce propos que le Commonwealth dispose d’un fonds pour la coopération économique destiné à soutenir la croissance de certains pays, assurant notamment l’apport de compétences techniques et la formation afin de jouer à la fois sur le court et le long terme.

Par ailleurs, l’aspect diplomatique n’est pas en reste et va aussi bénéficier moment historique. Car comme l’a encore indiqué le chef de l’Etat gabonais, «l’adhésion au Commonwealth permet à notre pays de poursuivre sa politique de rayonnement sur la scène internationale et de diversification de partenariats. Le Gabon est un pays souverain. Ses institutions doivent être respectées. Moi président, je ne tolérerai pas qu’il en soit autrement ».

Créé de manière formelle en 1949, le Commonwealth, ou dans sa forme longue « Commonwealth of Nations » est une organisation intergouvernementale qui a à sa tête le souverain britannique, en l’occurrence Elizabeth II actuellement au pouvoir. Avec la récente admission du Gabon et du Togo lors du dernier sommet, l’Afrique a porté son nombre de membres 21 au sein de l’organisation.