Vous êtes ici
Accueil > Fenêtre > <strong>Sombres perspectives pour le commerce mondial</strong>

Sombres perspectives pour le commerce mondial

Les perspectives économiques mondiales ne sont pas bonnes, notamment en ce qui concerne les échanges commerciaux entre différents pays. C’est du moins ce que vient de révéler le Fonds monétaire international (FMI) dans son récent rapport intitulé : « Mise à jour des perspectives de l’économie mondiale : un horizon sombre et plus incertain, juillet 2022 ».

De manière globale, l’institution relève une contraction de la production mondiale au deuxième trimestre en 2022, du fait des ralentissements de l’activité en Chine et en Russie tandis qu’aux États-Unis, les dépenses des ménages étaient inférieures aux attentes. Le FMI révèle en outre une diminution des prévisions de croissance qui est ainsi passée de 6,1% en 2021 à 3,2% en 2022 et de 2,9% en 2023, soit moins que prévu dans les Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2022, de 0,4 et 0,7 point de pourcentage, respectivement.

Pour le cas particulier des pays émergents et les pays en développement où l’on retrouve la plupart des pays africains, le FMI impute les révisions à la baisse de la croissance en 2022–2023 essentiellement au net ralentissement de l’économie chinoise et au tassement de la croissance économique en Inde. En observant de plus près le volet consacré au commerce mondial, on se rend compte que les choses ne sont pas prêtes de s’améliorer. Car, sur les années 2022 et 2023, le commerce mondial va vraisemblablement ralentir plus que prévu, sous l’effet du recul de la demande mondiale et des problèmes sur les chaînes d’approvisionnement. Et le FMI de préciser dans le même ordre d’idées que le ralentissement de la croissance du commerce mondiale a principalement été causé par l’appréciation d’environ 5% du dollar en 2022 par rapport à décembre 2021. Et compte tenu du rôle dominant de cette monnaie américaine dans la facturation des échanges commerciaux, ainsi que des effets financiers et des effets de bilan négatifs sur la demande et les importations dans les pays endettés en dollars, cet état de chose ne saurait surprendre.

Toujours dans le cadre des échanges commerciaux mondiaux, le FMI révèle dans son rapport que « l’inflation demeure obstinément élevée ». En effet, même si les prix mondiaux des denrées alimentaires se sont stabilisés ces derniers mois, ils restent beaucoup plus élevés qu’en 2021. Sur les causes de cette hausse, le rapport indique que « l’offre sur les prix des produits alimentaires et de l’énergie provoqués par la guerre en Ukraine pourraient fortement accroître l’inflation globale et se répercuter sur l’inflation hors alimentation et énergie, déclenchant un nouveau durcissement de la politique monétaire ». Pire encore, « ces chocs, s’ils sont suffisamment graves, entraîneraient une récession accompagnée d’une inflation élevée et en hausse, un phénomène dit de ‘’stagflation’’, qui ne fait cependant pas partie du scénario de référence ». Tout cela rapproche la planète des niveaux d’inflation enregistrés avant la pandémie du Covod-19 d’ici la fin de 2024. D’où l’urgence de prendre dès à présent des mesures idoines pour ne pas vivre une situation catastrophique dans un proche avenir

Laisser un commentaire

Top