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Agroalimentaire : Une plateforme pour les promoteurs de farines locales

Créée à la faveur d’une Assemblée générale tenue du 23 au 24 août 2022 à Yaoundé, elle vise à fédérer les efforts des acteurs de la chaine et faciliter leur encadrement à l’effet d’influer sur le marché.

Le Cameroun pose les bases de sa souveraineté alimentaire. Le pays vient de se doter d’une structure dénommée : « Plateforme des promoteurs des farines locales » en abrégé « Profalcam ». Créée à la faveur d’une Assemblée générale présidée par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, en présence d’une bonne brochette de membres du gouvernement, notamment le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le ministre de la Décentralisation et du développement local, George Elanga Obam, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre des Mines, de l’industries et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke, cette plateforme permettra de fédérer les efforts des acteurs de la chaine et faciliter leur encadrement, à l’effet d’influer sur le marché.

De manière spécifique, elle va « promouvoir les produits faits à base de farines locales sur les marchés intérieurs et extérieurs ; développer les partenariats avec d’autres structures pour résoudre les différentes problématiques posées au niveau de chaque maillon ; prospecter de nouveau marchés et l’accompagnement des professionnels du secteur farines locale dans la commercialisation des produits ; diffuser des informations relatives aux produits et aux marchés et les faire connaître ; contribuer à la formation technique, à l’innovation et à l’encadrement des professionnels du secteur des farines locales ….. », détaille le document de statut de la Plateforme. Sa mise en place arrive à point nommé car comme l’a précisé le ministre Alamine Ousmane Mey, « nous avons la conviction que le regroupement qui va se faire autour de cette initiative va accélérer le processus, renforcer le processus qui va permettre aux pouvoirs publics ensemble avec les autres acteurs du secteur privé, de la société civile, les promoteurs bien entendu les initiatives locales dans le cadre de la décentralisation. Tout ce monde va s’aligner à cette politique d’import-substitution qui va amener le Cameroun à produire plus, à faire la promotion du « made in Cameroon », a consommer « le made in Cameroon », à renforcer l’intégration des chaines de valeurs ».

Dans l’ensemble, la création de cette plateforme, comme le précise la nouvelle politique de développement du Cameroun, portée par la Stratégie nationale de développement 2020-2030 Cameroun (SND30), permettra de réduire de manière substantielle le déficit de la balance commerciale du pays, qui passerait de 8,8% du Produit intérieur brut (PIB) en 2018, à moins de 3% du PIB en 2030, grâce à la mise en place d’un tissu industriel robuste, capable d’une part de conquérir les marchés sur le continent, voire au-delà, et d’autre part d’accompagner les mécanismes de substitution à l’importation dont le corollaire est la promotion du « made in Cameroon ».

Il sera question de renforcer la production et la transformation agricole des spéculations jugées sensibles dans la mise en œuvre de la politique d’import/substitution et de préférence nationale. Il s’agit principalement du riz, du maïs, du soja, du mil/sorgho, du manioc, du poisson et de l’huile raffinée. L’utilisation des farines locales comme substitut de la farine de blé, constitue une option stratégique dans le cadre de la politique nationale d’import/substitution et de promotion de la préférence nationale.

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