Une rencontre tenue le 22 août 2022 entre le ministre de l’Éducation nationale et le ministre des Transports, a permis d’examiner la faisabilité de cette mesure annoncée récemment par le président Ali Bongo.
Après l’annonce par le président gabonais Ali Bongo Ondimba le 17 août dernier, portant sur le retour du transport scolaire gratuit dès la nouvelle année scolaire qui débute dans deux semaines au Gabon, le gouvernement étudie à présent les modalités pratiques pour la mise en œuvre de cette mesure grandement saluée au sein de la population. A cet effet, le ministre de l’Éducation nationale et son collègue en charge des Transports, se sont rencontrés le 22 août pour étudier la faisabilité de cette décision qui s’inscrit en droite ligne des mesures d’accompagnement adoptées dans le cadre de la lutte contre la crise sanitaire liée au Covid-19. C’était en présence des responsables de plusieurs sociétés de transport, notamment la Société gabonaise de transport (Sogatra), TransAkanda et Trans’Urb.
Il a donc été question au cours de ces échanges de définir les lignes, le nombre d’établissements impactés et surtout toucher tout le Grand-Libreville, tout ceci dans le but d’effectuer un déploiement progressif à l’intérieur du pays. «Il était question à l’approche de la rentrée scolaire imminente, de regarder ensemble ce qui peut être fait techniquement, quelles sont les contraintes d’exploitation, quel est le niveau de la population scolaire donc le nombre d’élèves à transporter, quels sont les différents coûts qui seront engendrés et générés par cette mesure-là», a précisé Brice Constant Paillat, ministre des Transports. Et d’ajouter: «Nous déterminerons la périodicité pour faire en sorte que dès la rentrée scolaire jusqu’à la fin de celle-ci, il n’y ait pas de rupture d’exploitation et que nos enfants soient transportés gratuitement et en toute sécurité».
Au terme de la rencontre, les deux membres du gouvernement se sont entendus sur la mise en place d’un cadre de concertation sur la question. Mais déjà, l’on retient que la première condition pour bénéficier de cette mesure de gratuité sera la présentation d’une carte de transport scolaire. «Nous avons besoin de mettre en place une carte de transport scolaire pour éviter des intrusions dans le bus, pour éviter des dégradations, pour éviter le phénomène des cascadeurs (…) l’idée est de protéger ces bus-là et protéger aussi la vie de nos enfants qui seront transportés», a fait savoir Camélia Ntoutoume Leclercq, ministre de l’Education.
A noter que le gouvernement a exclu toute idée de création d’une société exclusivement dédiée au transport scolaire au Gabon. Toutefois, les bus dédiés à cette tâche seront dotés d’un personnel d’encadrement issu à la fois des sociétés de transport et du ministère de l’Éducation nationale.
