Selon le ministre camerounais des PME, une délégation d’industriels camerounais se rendra à Rio de Janeiro en novembre 2022, pour s’imprégner du savoir-faire de ce pays d’Amérique latine.
Dans l’optique d’approvisionner les marchés africains à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), les entreprises camerounaises ont plus que jamais besoin d’un renforcement des capacités afin d’être mieux outillées pour faire face à la concurrence qui s’annonce rude. Pour ce faire, le Cameroun entend s’appuyer sur l’expérience du Brésil. Fort de cela, une délégation d’industriels camerounais se rendra à Rio de Janeiro au mois de novembre 2022 pour mieux s’imprégner de l’expérience de ce pays. L’annonce a été faite par le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III (Photo), le 12 septembre dernier à Yaoundé au cours d’une audience accordée à la délégation des investisseurs brésiliens en prospection dans le pays.
Pour ce membre du gouvernement, la coopération Cameroun-Brésil pourrait être bénéfique pour la transformation et la modernisation des unités de production locales dans les sous-secteurs des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat. Ceci afin de soutenir leur compétitivité. Trois secteurs au cœur de la SND-30 ont été identifiés à cet effet. Il s’agit de l’agro-industrie, la forêt-bois et coton-textile-confection pour lesquels les résultats de l’étude menée par le Minpmeesa viennent d’être publiés. « Compte tenu du savoir-faire séculaire du Brésil en matière d’agro-industrie et en rapport avec l’interdiction de l’importation des grumes dès janvier 2023, ces filières constitueront un vivier pour impulser une dynamique en matière de transformation », a déclaré Achille Bassilekin III, ministre des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa).
Pour le ministre du Commerce (Mincommerce), l’organisation des rencontres mutuelles d’investisseurs des deux pays est une piste à explorer. Raison pour laquelle, Luc Magloire Mbarga Atangana, a invité les investisseurs brésiliens à visiter la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef) et d’autres structures spécialisées notamment dans la transformation du café. Dans sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND-30), l’Etat camerounais mise sur la transformation structurelle de son économie. Cela passe notamment par la modernisation de son outil de production et de transformation de ses produits. Ce qui fait justement défaut. Selon Patricia Maria Oliveira Lima, l’ambassadeur du Brésil au Cameroun, « les perspectives sont très bonnes, très positives. Le niveau de coopération va de plus en plus en augmentation. Ce que nous espérons bientôt, c’est une visite de monsieur le ministre avec une délégation au Brésil. On va travailler sur les différents sujets évoqués pour identifier les différents aspects de la coopération. Les délégués ici présents ont été invités à visiter un supermarché de Yaoundé pour voir les produits made in Cameroon pour faire une évaluation positive ou négative, des suggestions sur la présentation des produits ».
