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Marginalisation de l’Afrique: Le coup de gueule de Macky Sall à l’ONU

La 77ème session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) s’est ouverte le 13 septembre 2022 au siège de l’organisation, à New York sous le thème : « Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués ». A cet effet, les chefs d’État et de gouvernement, se sont réunis à partir du 19 septembre dans le cadre de la semaine de haut niveau de cet évènement. Jusqu’au 26 septembre prochain, ils vont présenter leurs priorités et échanger sur les grands enjeux mondiaux comme la guerre en Ukraine, la lutte contre les changements climatiques, la sécurité alimentaire, l’accès à l’éducation ou encore l’égalité entre les femmes et les hommes.

Bien que sa voix porte peu sur les décisions de l’AGNU, l’Afrique aura tout de même son mot à dire au cours de ces assises, qui connaissent également la participation des représentants de grandes institutions internationales. Et à cet effet, Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine (UA), n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer les souhaits de tout un continent. Prenant la parole le 20 septembre dernier, il a ainsi posé plusieurs revendications d’ordre économique et financière pour le bien-être des populations africaines.

En premier lieu, le chef de l’Etat sénégalais a appelé à l’instauration d’une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités actuelles, soit près de 80 ans après la naissance du système des Nations Unies et des Institutions de Bretton Woods. En effet, d’après Macky Sall, « il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels ». Tout en invoquant la revendication du continent sur la réforme du Conseil de sécurité l’ONU, il en a profité pour réitérer la demande d’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20, « pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent 1,4 milliards d’Africains ».

En matière de gouvernance économique et financière, le président en exercice de l’UA n’a pas manquer de s’offusquer une fois encore contre les procédés d’évaluation des agences de notation qui ne font pas toujours la part belle aux Nations africaines. Il s’appuiera à cet effet sur le « Rapport 2022 sur le financement du développement durable », réalisé par une soixantaine d’institutions multilatérales, dont le FMI et la Banque mondial, qui relève les insuffisances dans les procédés d’évaluation desdites agences, non sans souligner l’importance d’appliquer des « méthodologies transparentes afin de ne pas miner la confiance dans les notations ». Et Macky Sall de préciser que l’UA est préoccupée « par le fait que la perception du risque en Afrique continue d’être plus élevée que le risque réel ; ce qui renchérit les primes d’assurance et pénalise la compétitivité de nos économies »

.Dans la même veine, Macky Sall a réitéré l’appel de l’UA pour la réallocation partielle des Droits de Tirages spéciaux (DTS) et la mise en œuvre de l’Initiative du G20 de suspension du service de la dette. « Ce choc sans précédent fragilise davantage les économies les plus faibles, et rend encore plus pressants leurs besoins en liquidités, pour atténuer les effets de l’inflation généralisée et soutenir les ménages et les couches sociales les plus vulnérables, notamment les jeunes et les femmes », a encore fait savoir le président sénégalais.

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