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Arts et culture : L’accompagnement des PME du secteur par le Gicam

Ce regroupement patronal vient de lancer un programme d’accélération à leur intention avec un délai de dépôts des dossiers fixé au 20 octobre 2022.

C’est un véritable programme d’accompagnement que le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) vient de mettre sur pied, à l’intention des Petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans le secteur des arts et de la culture. « L’accélérateur est un programme sur mesure au service des PME ayant une forte ambition de croissance. Il s’agit d’un programme d’accompagnement complet personnalisé sur 12 mois. Durant cette période, les entrepreneurs bénéficieront d’un accompagnement précis sur un diagnostic stratégique à 360% des filières réalisées par le Centre », explique l’organisation patronale.

Selon le site « Investir au Cameroun », le choix de la première cuvée a été porté sur le cinéma et les métiers y relatifs ainsi que le textile, la peinture-dessins-illustration, la sculpture, l’édition, la photographie et la danse urbaine/hip-hop/contemporaine. Les structures intéressées sont invitées à soumettre à la directrice exécutive du Gicam au plus tard le 20 octobre 2022, des dossiers y relatifs. À l’issue du Programme, 20 dirigeants des PME sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement comprenant à la fois, le conseil, la formation, la mise en relation ainsi que des voyages de benchmarking.

Selon la Cameroon film industry (Collywood) créée en 2008, et qui regroupe 1000 membres essentiellement les acteurs du secteur, au moins une douzaine de films sont produits chaque année au Cameroun. Cité par le journal français « Le Monde », Waa Nkeng Musi, son président relève que la majorité vient du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, les deux régions anglophones. Selon lui, plusieurs films ont ainsi été achetés par des chaînes étrangères ou des compagnies aériennes internationales. Toutefois, depuis cinq ans, la production a diminué du fait de la crise socio-politique qui prévaut dans cette partie du pays et de la survenue en 2020 du Covid-19.

Malgré ces freins et le manque de financement qui affecte toute l’industrie, les réalisateurs francophones et anglophones résistent. Le défi reste maintenant de trouver des financements dans un contexte difficile où le secteur ne constitue pas une priorité. Cela s’explique aisément par la fermeture depuis les années 2000, des dernières salles de cinéma. L’ouverture en 2017 de deux salles par Vivendi, groupe détenu par Bolloré, à Douala et Yaoundé, et la réouverture en 2018 du cinéma L’Eden à Douala, ne semble véritablement pas avoir changé grande chose selon les acteurs du secteur. Pourtant, en 1973, le secteur avait à sa disposition le Fonds du développement de l’industrie cinématographique (Fodic) créé par le gouvernement. Ce dernier comme la plupart des structures similaires mises en place pour soutenir les PME, ne mettra pas long feu à cause des problèmes de gouvernance. C’est dans ce contexte que l’initiative du Gicam est saluée par les acteurs de la filière.

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