Vous êtes ici
Accueil > Banque, Bourse, Finance > Finance > <strong>Marché financier : Les raisons de l’intérêt des Etats de la Cemac pour la Bvmac</strong>

Marché financier : Les raisons de l’intérêt des Etats de la Cemac pour la Bvmac

L’aggravation des incertitudes au niveau international, la forte appréciation du dollar face à l’euro, et la hausse des taux directeurs des banques centrales encouragent de plus en plus les pays de la sous-région.

La forte activité des Etats de la Cemac observée ces derniers jours à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), traduit avec éloquence sa place dans le financement des économies de la sous-région. Face à la conjoncture mondiale causée depuis 2020 par la pandémie de la Covid-19 et d’autres crises multiformes, le marché financier sous régional est devenu la meilleure alternative pour les besoins de financements des pays.

Plusieurs raisons expliquent l’intérêt de ces derniers vis-à-vis de cette place boursière classée parmi les dernières de la planète. Parmi celles-ci figurent entre autres, l’aggravation des incertitudes des marchés financiers internationaux comme l’a relevé Gilbert Didier Edoa, le secrétaire général du ministère camerounais des Finances, le 28 septembre 2022 lors de son allocution de circonstance dans le cadre du lancement du premier emprunt obligataire du Cameroun depuis l’unification du marché financier sous régional. A ces facteurs, s’ajoutent d’autres à l’instar la forte appréciation du dollar face à l’euro, le relèvement des taux directeurs par les principales Banques centrales. Toutes choses contribuant ainsi au renchérissement du coût de crédit pour les émetteurs souverains, et à l’augmentation des cours des matières premières. En somme, une inflation généralisée. Une situation qui oblige les Etats à développer le marché financier jadis délaissé.

Au regard de cet enjeu, les experts du monde de la finance recommandent à la Bvmac davantage d’ingéniosité, afin de « drainer l’épargne oisive des agents économiques vers notre marché financier, et d’augmenter le nombre de titres qui s’y échangeront ». Une mission qui incombe également aux entreprises de marché, aux sociétés de bourse et de gestion, mais également aux conseillers en investissement financiers. L’avantage est que cette politique conduira à l’élargissement de la base des investisseurs, notamment les personnes physiques. « Nous devons reconnaitre que le défi est immense, compte tenu du niveau d’éducation financière de cette cible. Mais c’est cette catégorie d’investisseurs qui représente le levier le plus important pour le développement de notre marché financier. Nous devons donc faire preuve d’ingéniosité pour placer une partie de leur épargne vers les titres financiers. A cet égard, la vulgarisation de la nouvelle gamme de produits financiers autorisés par la Cosumaf, et qui répondent à certains besoins de ces épargnants, notamment les Fonds commun de placement immobiliers, devrait permettre d’attirer une partie de cette épargne, et d’envisager une nouvelle ère pour la Bvmac », suggère le secrétaire général du ministère des Finances du Cameroun.

Dans cette quête, le numérique doit être mis à contribution. Le développement des blockchains, des applications des fintechs, et des services de paiement mobile sont à envisager selon les experts. Selon eux, ils permettront de structurer des offres de souscription aux titres publics du Trésor, qui correspondent à leur capacité d’investissement et sont disponibles sur des terminaux mobiles tels que les téléphones portables ou les tablettes.

Laisser un commentaire

Top