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Transformation de l’économie : Le Projet Remad pour dynamiser le secteur agro-industriel

Adopté par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire en juillet 2021, il a été présenté la semaine dernière aux acteurs de développement de la ville de Douala.

Le projet Reconquête du marché de l’alimentation à Douala (Remad) a officiellement été lancé la semaine dernière dans la capitale économique camerounaise. C’était au cours d’un atelier présidé par le maire de la ville de, Dr Roger Mbassa Ndine. Son principal objectif est de « contribuer à la transformation structurelle de l’économie camerounaise, par la remise des produits vivriers et alimentaires locaux, au centre de l’alimentation des ménages camerounais et accroître durablement la production et les revenus des agriculteurs », apprend-on.

L’initiative consiste à approvisionner la ville de Douala en produits vivriers, à travers un dispositif de deux halles de stockage moderne construits aux entrées de la cité et la mise en place d’un réseau de 200 dépôts spécialisés de distribution disséminés dans celle-ci, en vue d’alimenter directement une multitude de boutiques installées dans tous les quartiers de Douala. Les consommateurs ou les ménages pourront y acquérir leurs produits du cru (produits vivriers), à des prix compétitifs et plus avantageux que les produits importés. Et comme l’a précisé Dr Roger Mbassa Ndine, « Remad répond aux objectifs de développement de notre pays et va en droite ligne avec la politique SDN30. Ledit projet nous permettra de transformer notre économie, en sus, avec des plans de développement communautaire et industriel, il se présente comme un challenge extrêmement important nous. Il faut que ce soit un succès ».

Bien qu’alléchant, ce projet nécessite tout de même d’importants investissements. Ainsi, le coût d’investissement du dispositif d’approvisionnement, de stockage, de packaging et de distribution de la SPV (Special purpose vehicule) de Douala est estimé provisoirement à 12 milliards de Fcfa, soit 2 halls à 6 milliards et 200 dépôts à 6milliards Fcfa. En outre, le financement du dispositif d’incitation à la production par les coopératives, d’achat et de collecte bord-champs par les Sodeviv (exploitants des agropoles) et de livraison à la SPV de Douala est estimé provisoirement à 42 milliards de Fcfa. L’accompagnement de l’Etat et des régions pour les routes nationales et régionales de la zone est quant à lui estimé provisoirement à 72 milliards de Fcfa,  tandis que l’accompagnement des communes pour les routes et pistes communales est estimé provisoirement à 200 milliards de Fcfa.

Le projet va également favoriser la création d’une Société d’approvisionnement en vivres (SAV) dans la ville de Douala, ceci pour le rachat des produits dans les agropoles, ainsi que la distribution par des détaillants conventionnés. Ces actions efficacesvisent à décourager les importations, non pas à travers leurs interdictions qui pourraient pénaliser les populations les plus démunies, mais par une organisation qui rende compétitive la production nationale.

Pour le ministère du Commerce, le projet Remad, dans sa forme structurelle, pourrait se présenter comme une version améliorée de la Mirap au niveau régional, en s’appropriant les idées structurantes et encourageant les insuffisances et les manquements.

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